Ingress : quelques stratégies… (+updates)

Création : juillet 2013

Dernières mise à jour :

novembre 2018 – Ingress Prime

septembre 2017 – cubes Lawson / équipement / shields ITO

Cet article vous est proposé par The Big Gameovski, le canal Midlife Gamer sur Youtube :

 

INTRO : il était un hikikomori…

… qui ne bougeait guère les fesses de ses écrans. Pas qu’il soit l’ultime feignasse à deux doigts de pendre des jambons à des poulies comme un certain Alexandre Le Bienheureux. Juste que la vie urbaine est faite de telle manière que rien que se poser ou profiter d’un endroit nécessite souvent monnaie sonnante et trébuchante. Ce qui fait souvent défaut de nos jours, vous l’admettrez.

ingress

Et puis vint Ingress. Ma parano grinçait déjà à l’idée d’activer mon GPS pour que toutes ces belles données transitent par chez Google. Mais bon : j’avais déjà fait l’exception pour Draw Something et d’autres jeux con-cons, à quoi bon résister à une ânerie de plus ?

En quelques semaines, et par ce jeu un peu stupide au premier abord, je redécouvrais les plaisirs génerés par l’effort, à savoir : les montées d’endorphine. Une drogue 100% naturelle à laquelle on (re-)devient vite addict. Trois bornes de marche les premiers temps, puis 5… 8… 15 ! No problemo : ça revient vite de cavaler à son rythme quand on est un (ex-)habitué des crapahus en montagne ^^.

Ceci dit : 15 bornes quotidiennes pour avancer dans un jeu c’est peut être un peu cher payé pour qui ne cherche pas forcément le bonheur dans l’effort physique et il convient de trouver un équilibre pour conserver un peu d’espace vie perso’ ^^. C’est là qu’entrent en jeu quelques stratégies pour Ingress. Surtout quand on a atteint son Level 8 et qu’on s’inquiète d’un ennui à venir…

 

Connais ton chemin…

Outils vital pour Ingress…

Je ne détaillerais pas les règles du jeu, vous êtes censés les connaitre déjà. Par contre, il y a certains détails qui en disent long et peuvent aider à déployer votre zone d’influence sans trop de peine. Axe essentiel : vos trajets usuels. Que ce soit pour du boulot, des courses ou loisirs, vous remarquerez vite que vous pratiquez souvent les mêmes itinéraires. C’est une structure importante pour mettre en place vos déploiements de zones dans Ingress, car quoi de plus rageant que de ne pouvoir protéger un portail chèrement acquis faute de clé ou d’occasion de le recharger vu qu’il est à perpette ?

En ayant parfaitement à l’esprit vos trajets courants, vous saurez de suite vos points forts & faibles, où placer et renforcer les portails conquis que vous désignez importants pour vos futures conquêtes (sans poils).

 

Connais ton ennemi…

– l’esprit –

Légendaire phrase en stratégie guerrière. Les habitudes sont valables pour tout le monde. Il sera facile de remarquer les gens, ennemis, qui utilisent régulièrement certains parcours. Leurs horaires pourront aussi être mis à jour (histoire de pouvoir dormir sur 2 oreilles sans ce débile de smartphone qui couine pendant la sieste ;)).

Une information bien pratique également pour savoir quand il faut se résigner et abandonner un endroit, peut être cher pour votre stratégie, mais voué à être harcelé voir détruit systématiquement. Dans Ingress, le Définitif n’existe pas.

 

Connais les fluxs de circulation !

Le monde est à toi !

Le monde est à toi !

S’il est une chose importante dans la sélection de portails à chouchouter sur son Ingress, c’est bien la relation trafic / portail. Je m’explique : par chez moi, en ville, certaines voies sont bien plus empruntées que d’autres. Ne serait-ce que pour aller au boulot, en cours et j’en passe.

Ne négligez pas ce point qui aura une énorme importance dans la garde d’un portail que vous estimez stratégique (et donc votre). Il n’y a rien de plus rageant que de passer son temps à recharger / reconstruire / renforcer un portail qui quotidiennement reçoit son lot de XMPs dans la gueule !

Un bon portail, utile à protéger en milieu urbain sera de préference inaccessible depuis les boulevards, lignes de bus et tramways… bref, de toutes les voies à forte circulation si vous espérez conserver un minimum de temps mort pour passer un plat au micro-ondes au lieu de tapoter votre écran ;).

 

La Team : l’axe du Mââââââl !

– together –

Trés important ça, la Team si vous esperez développer autre chose que des « un coup j’gagne / un coup j’perd ». Certes, Ingress n’est pas Meetic et vous mettrez un certain temps à croiser les autres joueurs. Mais peu importe le camp, vous réaliserez vite lors de vos premières rencontres que les profils ne sont pas prévisibles. Vous avez de tout qui joue à Ingress : des occasionnels, qui ne sont pas devenus accros comme vous (vous ne seriez pas là sinon, hein ? ;)). Des fidèles, qui aiment à butiner les portails lors de leurs sorties mais sans plus d’efforts. Des « papys », qui ont fait leur Level 8 et se mettent en pseudo retraite. Puis la dernière catégorie : les Hardcores, tous niveaux, qui ont du mal à lacher le jeu plus de 48H et donneraient presque des prénoms kawais à leurs portails ! ^^

Développer un minimum d’affinité avec ses voisins (du même camp de préference ;)) est plus que recommandé si vous souhaitez plonger pleinement dans l’experience du jeu. Déjà, on ne peut pas tout faire tout seul et même en ayant farmé comme un porc plusieurs jours, si le camp d’en face fait une opération commando à plusieurs pour raser votre endroit vous ne pourrez pas grand chose. Celà vous donnera peut être LA bonne petite idée : vous synchroniser avec vos collègues.

Accessoirement s’entendre avec quelques personnes vous permettra de monter ensemble des portails de haut niveau dans lesquels vous pourrez farmer des items également hauts si vous êtes d’un niveau supérieur à 5, ce qui est parfaitement impossible seul (droit qu’à 1 pose de résonnateur pour les types L7 et L8).

 

Raids versus Synchro

« It’s just a question of time » – Depeche Mode

C’est toujours plaisant de se balader en groupe d’un même camp et ruiner la couleur de l’endroit où vous vous trouvez pour le retapisser à votre couleur. Soit. Mais pas super-top : on avance plutôt lentement et bourriner sur un pauvre portillon qui ne saura résister, même rechargé à distance, ça n’est pas trés sport.

Je reprend en exemple le « par chez moi » car il est parfaitement révélateur de la valeur bien supérieure du Synchro par rapport au Raid. Ici nos chers ennemis (qu’on aime beaucoup vraiment pour certains qui jouent plutôt finement) sont plutôt à sortir chacun dans leur coin, mais quasiment tous dans les mêmes 2 heures. Résultat : des dégats conséquents et des portails qui à force de passages se font dégommer pour se renforcer à vitesse grand V de l’autre couleur. J’ai comparé au Raid récent que nous avons fait à 5 simultanément, troupeau pataud qui a sans pitié ruiné les efforts de quelques ennemis… dans le même délais, nous avons en apparence fait beaucoup plus de dégats mais sur une superficie beaucoup moins large que les gens Synchro finalement. Et à l’usure, l’ennemi a quand même réussi doucement à reprendre du terrain.

Votre façon de jouer ensemble est donc un paramètre important à prendre en compte pour développer un stratégie durable. Le Raid n’est utile qu’en cas de panique ultime, invasion quasi complète de vos territoires. Sur le long terme, la stratégie de la Synchro est juste indiscutable.

 

Tuuuu… badines dans les paturageuh, tout le monde t’aime tant, Belleuh Des Champs

Là j’aurais pu caser un titre de U2 mais bon : non. 😉

Ah le Field. Gros morceau. Pour le n00b, aka Level 1 à 4, c’est le Saint Graâl pour progresser, monter en niveau rapidement. Pour les autres, c’est censé être un outils un peu plus stratégique. Pour les Level 8, une histoire de pions sur la carte comme si on était un Empereur de Guerre.

Il y a un équilibre vital à trouver entre les liens qu’on établis pour chaque portail et le coefficient « tentation de destruction » qu’ils génereront pour l’ennemi. En effet rappel : un lien ou champs détruit rapporte la moitié des points d’experience qu’il vous a apporté à l’ennemi. C’est con, mais un n00b d’en face avec un cerveau l’aura vite compris à votre place si ce n’est déjà le cas.

Il convient donc de Fielder avec parcimonie si votre niveau est déjà bien avancé dans le jeu, genre Level 5 et plus, et que vous esperez conserver certains portails de manière durable sans avoir à y passer 4 séances par jour pour les détenir. Quelques règles :

1 – Un portail avec plus de 5 liens se fera systématiquement péter la gueule par tout le monde dés que l’occasion se présente.

2 – Un portail avec des liens ET sans shields, c’est un peu comme se balader à poil dans un camp de pervers. Shieldez génereusement en fonction du nombre de liens accrochés à vos portails !

3 – Un portail avec des liens au milieu d’une Farm, c’est un peu comme un appel au viol sachant que les autres portails à proximité serviront à recharger l’ennemi de passage en XMs, qui n’aura donc pas besoin de Cubes pour vous en mettre plein la gueule jusqu’à éradication s’il est juste assez malin pour ne pas se placer au mileu de la Farm et se faire vider toute son énergie en 1 coup (on l’a tous fait, rassure toi mon gars ^^).

4 – Si je Fielde, c’est que j’ai plusieurs clés de l’endroit. Quoi de plus rageant que de monter une belle opération avec des portails bien éloignés, et se faire démonter tout ça dans les 2 heures qui suivent sans pouvoir rien faire…

Les Fields sont donc une fierté à entretenir avec justesse. La discrétion avec laquelle vous monterez en puissance certains portails clés sur votre carte sera décisive. Et pour cette montée furtive, il sera essentiel de vous armer de patience et ne pas linker comme un porc avide, faute de vous retrouver sans clés pour sauver un portail vital à votre conquète de territoires.

 

Et si vous la Bouclier ?

Les gars de Google ont fait un bon boulot en changeant récemment la valeur et les fonctionnalités des boucliers qui équipent les portails. Certes, ils sont toujours aussi radins sur les infos détaillées et ça n’est qu’en fouinant longuement sur le web ou expérimentant qu’on comprend les subtilités de la pose de bouclier.

Normalement vous êtes censé reconnaitre les 3 valeurs principales de boucliers qui augmenteront de 10, 20 et 30% la dispersion de tirs encaissé par vos portails. Vous êtes également supposé savoir ce à quoi correspondent les derniers modèles de boucliers genre Link Amp, Turret et compagnie.

Par contre, une information restée floue que tout le monde devrait connaitre : l’ordre de placement des boucliers a une incidence. Les premier, celui à gauche, et destiné à être candidat aux premiers assauts. Celui tout à droite sera donc le dernier à s’en prendre plein la gueule.

A cette heure l’information n’est validée que par ma propre experience et vous pourriez vous demander alors pourquoi vos 2é et 4è bouclards ont dégagé lors du dernier assaut. Loin de vous bullshiter, je vous confirme cette importance de l’ordre qui apparemment est également liée à la vieillesse des boucliers posés, raison pour laquelle dans certains cas un gars ayant posé un bouclier tout à droite des 4 slots 10 jours plus tôt verra son bijou se désintéger avant tous les autres. Bien hélas, aucune info sur ce « coéfficent vieillesse » que Google aurait greffé sur Ingress…

Rappelez vous juste que poser un Multi Hack à gauche et un Rare Shield juste derrière est une énorme connerie ; l’ordre inverse serait plus raisonnable. Il y a des combinaisons particulièrement efficaces à découvrir…

 

A l’attention des Levels 8

Du gros…

Il n’y a rien de plus con que d’aller bourriner des portails de bas niveau avec ses armes en L8. Ca vous ennuie autant que ça ennuis la personne en face qui n’a aucun moyen de réellement Jouer avec vous si elle est d’un bas niveau. De surcroit, ça supprime des sources potentielles pour que les joueurs de bas niveau de votre camp se fassent un peu d’experience et montent en level. Préferez lacher quelques bursters bas niveau au hasard de votre marche, sans vous arrêter, pour laisser achever le travail par un L1 ou L2 qui sera ravis de passer derrière vous.

Dans le même registre d’idées, à part conforter vos zones cheries, évitez de fielder à tout va. Certes, vous avez fait assez de marche pour avoir les clés de presque tous les endroits que vous fréquentez en plusieurs exemplaires, mais l’intelligence voudrait que vous vous contentiez de Fields incomplets sur 2 pans pour juste bloquer l’ennemi et laisser à un n00b les moyens de choper de l’XP en complétant le Field.

 

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Il y a encore bien d’autres facteurs pour développer ses stratégies, mais là je me mettrais carrément à nu (pas pratique pour dompter l’ennemi local qui lira sûrement ça ;)) et le jeu est assez vaste pour que chacun y développe une envie de conquête personnalisée.

Verts, Bleus, bonne bataille. Et n’oubliez pas de boire un pot ensemble de temps à autres ^^.

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UPDATE : To Farm or not to Farm ?…

 

Ça c’est la grosse question. Pour ceux qui viennent à peine d’être décongelés, Farmer correspond au fait de monter un troupeau de portails proches à un certain niveau pour que leur utilité principale soit de fournir des items aux hacks, permettant aux joueurs de se ré-équiper facilement.

Pour ceux qui auraient envie de s’y mettre, il faut avoir à l’esprit différentes contraintes :

– la proximité : ça n’est pas un problème quand on voit que Google est capable de valider la création de nouveaux portails ayant une proximité aberrante (voir limite chiante parfois). Avec un parc nantis de statues et autres 1%, vous n’aurez aucune peine à réunir dans 60 x 60 mètres jusqu’à une dizaine de portails potentiellement validables.

– les niveaux : si créer un portail de niveau jusqu’à 4 ou 5 se fait les doigts dans le nez (on a besoin de personne si on est L8), passer ce cap vous imposera de recourir à la Team. Monter un L6 est accessible. Un L7 commencera à demander une certaine coordination. Un L8 sera un sérieux investissement, mûrement réfléchis quand on sait que choper du résonateur L8 au hack n’est possible qu’au prés des portails en L7 & L8 (un portail lache généralement un élément variant sur une échelle de + ou – 1 selon son niveau affiché).

– la défense : comme pour les portails Linkés, il serait un peu naïf de lâcher votre ferme sans un minimum de protections. Certes, l’ennemi pourra tout autant que vous venir hacker dans votre coin sans même attaquer, mais à l’usure il vous coûtera de nombreuses séances de rechargement si votre parc est important. Et puis à la moindre faiblesse, peu probable qu’il résiste à l’appel du carnage !

Pour résumer, Farmer seul c’est s’emmerder profondément et passer une bonne partie de son temps à faire du rechargement quand d’autres ne veulent pas vous épauler. A deux ou trois, cela devient gérable en offrant un peu de répis pour chacun. En Team, c’est carrément le bonheur avec l’accès à des items de haut niveau sans trop se casser la tête.

 

Update : les conseils en vrac aux n00bz

Houlà… ô0

Peut être les débuts sur Ingress vous sembleront laborieux. Certes, les points à atteindre ne sont pas gargantuesques jusqu’au niveau 5, mais vous aurez souvent cette sensation de tirer au pistolet à eau sur un bunker. Ne vous découragez pas, vos progrès seront récompensés.

Pistolet à eau vs bunker : certes vous n’effraierez pas beaucoup en vous attaquant à un portail L7 du haut de votre niveau 1, mais rappelez vous que si vous êtes une nuée de n00bs, ça peut bien user le camp d’en face sur la durée. Si vous recherchez l’efficacité, vous remarquerez vite que vos armes font quand même de généreux dégâts en agressant des portails de votre niveau jusqu’à +2 (exemple: vous êtes L3, un portail L5 est prenable sans y passer 160 Bursters ;)).

Training Zone : dans les villes de bonne taille, les factions s’accordent généralement sur une zone Nouveaux Joueurs. Une superficie où n’ont rien à foutre les niveaux importants (ça varie généralement autour de 3 à 5) et où vous pourrez expérimenter vos premières opérations avec des équipements à votre niveau. Toutefois, ne rêvez pas trop si vous linkez à l’extérieur de votre zone : un joueur expérimenté gêné par votre lien ira régler le problème par éradication, même s’il n’aura le droit que de poser des résonateurs dans la tranche de niveau imposée par votre zone.

Portails incomplets : souvent, dans les zones denses en portails, d’autres joueurs de votre faction rempliront partiellement des portails. Ça n’est souvent pas faute d’avoir énergie ou équipement en nombre, mais plutôt une invitation à vous joindre et en comblant l’endroit, monter facilement et rapidement votre niveau d’expérience.

Ignorer les portails ennemis de haut niveau ? Non, s’ils sont sur votre route, un petit harcèlement régulier peut fatiguer la position. Et surtout : ce gros portail imprenable est une source juteuse d’équipements pour quand vous serez de niveau supérieur. Vous comprendrez ainsi la petite jouissance lorsque votre Ingress vous annoncera votre progression de niveau et que tous ces nouveaux items inutilisables stockés seront à votre disposition pour commencer à réellement impacter votre coin.

To Field or Not To Field ? De manière générale, si des opportunités de créer des Links, voir des Fields se présentent : profitez-en ! D’un côté c’est très bon pour votre expérience et même si vous n’avez pas assez de clé pour gérer la zone, il est fort probable que des niveaux supérieurs de votre faction soient sur le coup et aient le stock de clés nécessaires à gérer l’endroit. Pour faire court : tout est bon à prendre, vous avez besoin d’APs ! Petit signe de politesse : lâcher du bouclier sur des endroits mal équipés que vous reliez, ce sera toujours apprécié.

 

2015 : Updates en vrac

Traverser la France à pieds, mais vous n'y pensez pas !?!! Oups, bein si... 4000 bornes pour cette paire de chaussures ^^

Traverser la France à pieds, mais vous n’y pensez pas !?!! Oups, bein si… 4000 bornes pour cette paire de chaussures ^^

Un moment que je n’ai pas retouché cet article et pourtant le jeu suit ses évolutions. Petit update donc.

Shields : Primo, mon histoire sur l’ordre des shields n’a plus aucune valeur ; à oublier. Secundo la force des portails a bien évolué avec l’introduction de nouveaux shields dont les fameux AXA. Si disposer 4 AXA peut faire frime sur un portail, cela reste un bon gros gaspillage car dans le process du jeu, un shield identique à son voisin se voit attribuer la moitié de sa valeur. Résultat ? 4 AXAs alignés c’est 100% + 50% + 25% + 12% de protection… amusez vous à comparer avec un dégradé de shields AXA / Very Rare / Rare / Common, vous comprendrez immédiatement.

ULTRA STRIKES : Pour contrebalancer ces histoires de shields ont été introduits les Ultra Strikes. En gros, de Bursters à très courte portée concentrant leur frappe intense sur une minuscule zone. L’utilisation première est l’annihilation de Shields, mais pour être efficace cela demandera au GPS de votre smartphone Chinois de se calmer un peu et bien vouloir se positionner pile au centre du portail. C’est long, un peu pénible, mais redoutablement efficace pour ne pas avoir à user votre stock de Bursters par salves de 50. De manière générale, une solution à privilégier pour les portails isolés, tandis qu’on préférera bourriner au Burster 8 sans trop viser dans les zone denses histoire que tous les portails voisins profitent aussi des dégâts ;). Notez tout de même que les US c’est pas mal la loterie : tantôt 3 tirs de d’Ultra Strikes 1 et voilà une rangée de 4 boucliers qui volent en éclat. Tantôt 12 Ultra Strikes 8 passés et il reste encore des shields non détruits… la patience vous sera donc nécessaire. Dernière utilisation possible des Ultra Strikes : miner 1 unique résonateur sur un portail ennemi, histoire de le rendre non linkable. Ça économise sur le stock d’items et force l’ennemi à sortir de sa tanière s’il souhaite utiliser réellement le portail.

POWER RECHARGE : Depuis que j’ai commencé cet article, de nouveaux niveaux sont apparus. Si être d’un Level 9 à 16 n’apporte strictement rien en plus sur l’utilisation des items, cela procure un avantage sur la barre d’énergie embarquée. Cette dernière montera jusqu’à 20.000 XM d’énergie, chose qui peut s’avérer intéressante couplée avec une toute récente fonction : la Power Recharge. Un portail attaqué, on peut soit le laisser décliner soit le recharger à distance pour peu qu’on ait la clé, ça on le savait. Si l’on tient vraiment à ce portail, il est également possible de lui envoyer des Power Recharge en gardant le bouton Recharge appuyé un moment avant de relâcher. Cela aura pour effet d’expédier toute l’XM disponible dans votre barre d’énergie pour le recharger, action très déconcertante pour l’attaquant qui verra un portail agonisant instantanément retrouver des airs de neuf ! La Power Recharge est donc un bon moyen de conserver un portail, mais aussi d’ennuyer un ennemi, épuiser son stock d’armes.

CAPSULES MUFG : il est très drôle de constater que Niantic a en fait utilisé un bug apparu avec l’introduction des capsules pour en faire un outils officiel dans Ingress ! En effet, lors du lancement des simples capsules de stockages, certains se sont amusés d’un bug pour reproduire en quantité des items, chose qui n’a pas manqué de faire grincer des dents les Pure Players à l’époque. Aujourd’hui ces capsules rouges très rares ne sont rien d’autre qu’une utilisation détournée & officielle de ce bug, les MUFGs permettant de multiplier les items qu’elles contiennent au fil du temps. Au moment où j’écris ces lignes, nous sommes encore dans le vague concernant leur fonctionnement. Tout ce que l’on sait c’est que ces capsules entrent en mode reproduction par cycle de 23H environ. Que chacun de ces cycles peut aboutir à une reproduction d’items ou PAS. Que lors de la reproduction d’items l’intégralité du contenu est balayé et qu’aléatoirement sont choisis entre 0 et 5 items qui seront reproduits dans chaque capsule. La seule chose qui soit claire à cette heure est qu’il serait stupide de remplir une des ces MUFG à plus de 96% car elle aura besoin des ces 4 emplacements vides en cas de reproduction d’items.

SOFTBANK ULTRA LINK : Mutiplication du nombre de liens sortant qu’on peut faire à partir d’un portail. Multiplication de la portée de ces liens. Pratique pour monter des « étoiles » ou donner un coup de boost à un petit portail qu’on souhaite ne pas faire remarquer parmi les autres.

Pour le reste les grands principes restent identiques et j’envoie mes plus affectueuses & moqueuse salutations à ces gens qui ne jouent guère que depuis les transports en commun, joueurs qui disparaitront vraisemblablement en ayant ignoré quelques des meilleures sensations de Ingress : la marche et l’effort ;).

Bon jeu !

 

Merci aux différents blogs & joueurs ayant contribué, directement ou indirectement à l’élaboration de ce simili tutoriel ; ils se reconnaitront.;).

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2016 : pour qui Lawson le glas ?

0-Lawson18-01Un poil de nouveauté cette année avec un nouvel item sponsorisé : le Lawson Power Cube. Cette recharge à la particularité de vous fournir 4 fois la barre d’XM que vous possédez. Ceci peut être pratique dans plusieurs configurations :

. l’attaque essentiellement, histoire de pouvoir foncer dans une fourmilière de portails ennemis et ne pas perdre de temps à aller cherche du cube dans votre inventaire. Rusher sur un portail costaud que vous savez défendu ; en effectuant ce genre de blitz votre ennemi ne devrait avoir le temps que de recevoir les alertes… trop tard ;).

. en défense les Lawsons peuvent sembler idéaux mais c’est oublier un critère important du jeu : le lag. Souvent Ingress ne vous informe que tard d’actions en cours ; 1 à 3 minutes de délais suffisent à rendre inutile une défense en rechargeant. C’est la raison pour laquelle je ne recommande pas vraiment la défense à coups de Lawsons sauf pour de la conservation globale de zone, le délai propre au réseau utilisé par le jeu rendant souvent la recharge vaine même si l’on envoi du gros.

 

De manière générale il n’y a guère eu de grosse évolution dans le jeu, si ce n’est la multiplication, parfois jusqu’à l’abus, des portails en zone urbaine. De mon avis grosse erreur de la part de Niantic puisque le jeu dans ces conditions troque son intérêt stratégique par la dominance chronique liée au nombre de joueurs, ce qui est plutôt triste quand on souhaitait faire autre chose que de bourriner bêtement en déambulant. Les factions sont désormais très organisées avec souvent un G+ pour se réunir et se différents HangOuts dédiés. Les évènements organisés par Niantic sont de plus en plus nombreux (Anomaly, Shards…) et je ne saurais que trop recommander à ceux qui ne l’ont déjà fait d’y participer au moins une fois, ne serait-ce que pour voir et rencontrer toutes ces têtes qui viennent tout autant faire la fête que jouer.

Il y a aussi le syndrome PokemonGo qui est apparu. Résultat ? Beaucoup de L16 qui commençaient à s’ennuyer ferme sur Ingress, faute de nouveaux objectifs motivants, ont migré vers le jeu d’items à collectionner. La migration fonctionne également dans l’autre sens, avec quelques joueurs PokemonGo curieux qui apparaissent par poignées pour voir ce qu’est Ingress (et surtout repomper la Map pour les spots intéressants). Puis disparaissent aussi vite quand ils réalisent que c’est un poil plus stratégique que gérer des cartes de petits monstres ou que l’interface leur semble austère.

ingress-bestof2016

Sur le long terme je n’ai aucune idée de ce qu’il va advenir de Ingress. Si Niantic continue de s’en servir comme labo pour PokemonGo, sans y insuffler une once de nouveautés et de challenges, nul doute que même les derniers acharnés de la capture de portail finiront par jeter l’éponge, lassés de tourner en rond et faire péter le score d’AP. Ce serait dommage, de nombreuses possibilités existent encore pour enrichir l’univers Ingress, y compris la simple mise en place d’une troisième faction qui offrirait de toutes nouvelles stratégies encore inexploitées dans le jeu. Wait & see…

2017 : Ingress, l’équipement + infos ITO

Vu le succès de ce petit dossier dédié au jeu, et je vous en remercie, une petite mise à jour qui, si elle ne concerne pas directement le jeu, pourra vous être utile. C’est au sujet de l’équipement et tout ce qui pourra vous être utile pour jouer tranquillement.

Je fais l’impasse sur le téléphone, n’importe quel device Android/iOS faisant l’affaire. Par contre, il y a une petite chose pour laquelle vous risquez de craquer rapidement si vous êtes joueur régulier : les batteries supplémentaires. En effet, jeu + allumages fréquents + Data & GPS gourmands vont vite mettre à genoux même les plus gros ampérages. Et fait parfaitement normal dans l’univers de batteries : plus vous vous en servirez, moins elle seront performantes.

Pour palier cela, vous avez deux possibilités : investir dans d’autres batteries dédiées à votre smartphone, qui inéluctablement subiront la même usure rapide que celle que vous possédez déjà. Leur réel intérêt pour vous est d’être compactes & faciles à transporter. L’autre option possible est l’acquisition d’une batterie externe, qui amène également d’autres avantages pour palier son encombrement plus important. Le premier est la capacité : un bloc externe vous fournira aisément de quoi fournir 4 charges complètes de votre téléphone, de quoi tenir sans problème pour une journée non-stop de Ingress si vous le souhaitez. Autre intérêt : les batteries externes sont des outils d’équipes et permettront de recharger les collègues, se baladeront souvent entre les différents membres d’une team. Et elles peuvent être abandonnées au rechargement pendant que vous jouez avec votre téléphone seul (/!\: bien que généralement longues à recharger). EasyAcc et Anker sont les marques favorites tant des Enlightened que des Résistants pour leur qualité, offrant puissance (recharger plusieurs téléphones en même temps), capacité (facilement plus de 8 heures à tirer dessus non stop) et tenue du stockage sur la durée. Orientez vous vers ces solutions si vous pratiquez intensivement le jeu, prenez juste soin d’acquérir le modèle offrant l’ampérage le plus adapté à votre device. Accessoirement si vous changez de téléphone un jour, le chargeur continuera d’être utile contrairement aux batteries supplémentaires.

Poteaux, livreurs de pizza à scooter ((c) @Taga) 😉 ou simples faux mouvements seront vos ennemis du quotidien menant à ce moment que redoutent tous les joueurs Ingress : la chute du smartphone. Considérer d’investir dans une coque de protection pour votre présssssieux sera loin d’être un luxe tant les opportunités qu’il vous échappe des mains seront nombreuses. Là, pas de marques à préconiser ; ça n’est qu’affaire de goûts de chacun. Seul détail à prendre en compte : que la coque dépasse généreusement de l’épaisseur du smartphone car sinon, lors d’une chute à plat, ce sera un coin d’écran pété à tous les coups malgré la protection.

Vous remarquerez que la météo aussi vous invitera à vous équiper parfois. Vous avez déjà essayé d’envoyer un SMS sous une pluie battante ? Oui, voilà : le tactile part en vrille à cause des gouttes d’eau qui pourront aller jusqu’à endommager les appareils de moindre qualité en s’infiltrant à l’intérieur. Et n’allez pas croire que les constructeurs sont « sympa sur la garantie » : généralement, de petites vis changeant de couleur quand mises en présence de trop d’humidité sont utilisées dans la plupart des smartphones pour indiquer si l’appareil à été exposé à d’avantage d’eau que ne le spécifie sa norme, circonstance dans laquelle le fabricant se fera un plaisir souriant de vous renvoyer votre appareil avec une proposition de devis exorbitante pour réparation. Pour éviter cela, vous avez l’option casquette à visière de 2 mètres mais ça ne suffira pas. Par contre, beaucoup de regular qui n’ont pas peur des intempéries ont adopté le sac congélation zippable. Le tactile sera toujours un peu brouillon mais votre joujou à plusieurs centaines d’euros restera à l’abri de l’humidité. Pour les autre kamikazes (dont je fais partie ^^), probable qu’un jour votre téléphone vous lâche, d’un coup ou en prévenant plus ou moins avec un affichage qui se dégrade style VHS 1980. Pas de panique, même si vous pouvez faire une croix sur la garantie, il reste encore une solution avec ces quelques ingrédients : un pot à confiture étanche, un paquet de riz, un peu de patience. Installez votre appareil dans le bocal, noyez le de ce riz qui va pomper la moindre trace d’humidité, refermez bien, et laissez reposer 1 à 3 jour sur une source de chaleur pas trop conséquente ou devant une fenêtre ensoleillée. Nous sommes nombreux à avoir ressuscité ainsi quelques cadavres électroniques même si le 100% n’est pas la règle.

Beaux jours = belles balades !

Dernière petite chose qui elle ne concerne plus le téléphone mais vous directement. Lorsque vous vous faites de la grosse session ingress, longue et avec pas mal de marche loin de la civilisation, pensez à quelques trucs tout bêtes : y a-t-il de l’eau sur mon parcours (bouteille) ? Y a-t-il une solution alternative pour mon retour en cas de fatigue ou blessure (accessibilité, locomotion) ? Suis-je équipé pour affronter le terrain que je vais explorer (équipement) ? Où je suis, dans les Alpes, nous avons un terrain de jeu génial. De grandes plaines, villes et villages paumés, et aussi nos montagnes. Et je déteste particulièrement voir des photos de Report Ingress avec des touristes en clarks sur des sommets pas vraiment tout public. C’est con, mais le jeu n’est pas fait pour vous mettre en danger et ça n’est vraiment pas compliqué de, pour la montagne par exemple, prendre des godasses un minimum montantes (la caillasse des sentiers adore vous défoncer les chevilles), un pull ou veste, avec coupe-vent étanche si possible, et l’eau bien entendu, minimum syndical pour aller vous essouffler sur un de nos beaux massifs. Étrangement, il existe le même genre de règle en milieu urbain mais qui elle voudrait plutôt que vous soyez délesté de tout accessoire inutile, en particulier lorsque vous envisagez de conquérir une zone qui se situe dans de fameux quartiers à faits divers. Je vous vous rappel que vous vous baladez en public avec à la main un device que tout le monde n’a pas les moyens de s’offrir et qu’un peu absorbé par le jeu, vous êtes une cible facile pour le moindre malhonnête. Au passage, raison supplémentaire pour bien avoir activé un code de verrouillage pas trop con-con et l’écho-localisation du smartphone (vous avez des app’ pour ça) s’il fini dans la poche de quelqu’un d’autre.

HI ! T’es haut !

Petit update supplémentaire d’automne vu que vous êtes toujours plus nombreux à consulter cette page (merci !). Cette fois-ci je me concentre sur la toute dernière nouveauté : les très rares shields ITO.

Ces shields sont particulièrement utiles pour les portails dédiés au farm. Ils se déclinent sous deux formes : les positifs et les négatifs. Les shields ITO+ vous fourniront des items bonus au hack si vous glyphez. Particularité : les loots obtenus seront exclusivement défensifs (reso’, shields tous types) et d’aucun autre type. En toute logique, les shields ITO- offriront sous les mêmes conditions des bonus exclusivement dédiés à l’offensif (bursters, US, cubes). Une manière sympa d’orienter vos loots selon vos besoins lors d’un farm express.

Manip’ à ne jamais faire par contre : installer un ITO de chaque type sur un portail en imaginant bénéficier des 2 bonus à la fois. Je l’ai testé pour voir et le résultat est que leur effet s’annule tout simplement. Bon à savoir pour éviter du gâchis ;).

Tentative de sevrage (échouée!) de Ingress… 😉

 

Voilà, j’en ai fini avec cet update du dossier. La prochaine fois, nous étudierons le régime alimentaire du joueur selon qu’il est casual, regular, hardcore ou extreme ;). Bon jeu et pensez à vous amuser plutôt que de faire des fixettes sur des gens que vous n’appréciez pas !

 

2018 : Ingress Prime, le FAIL final

Je n’irai pas par 4 chemins pour ce tout dernier article consacré à Ingress puisque désormais ce sera sans moi. Rarement j’ai vu une boite aussi peu à l’écoute de ses joueurs et tellement incapable d’entretenir son produit. J’imagine que Niantic a ses raisons, mais moi je vais vous expliquer les miennes qui ne sont pas moins valables.

Plus de 3 ans. Ça fait plus de 3 ans que les joueurs anciens, ceux qui ont fait la hype de Ingress et fédéré les joueurs, attendent en vain de la nouveauté. Non, par un item sponsorisé ou une connerie temporaire déguisée en évènement. Du challenge. De la raison de sortir pour jouer. De ce côté, c’est un abandon total de la part de Niantic puisque le gameplay s’est rapproché gravement du risible à stagner sur son niveau max et de la branlette de stat’.

Le maquillage est leur seule réponse puisque la refonte esthétique du soft pour Ingress Prime est… un style certes, mais apporte tellement de rien. Ça rame si votre téléphone a plus d’un an d’ancienneté. Ça veut faire style mais c’est pas vraiment pratique niveau UX (et lié à la lenteur d’animations gadgets probablement optimisées avec le… euh, pas du tout). Les plaintes sont déjà nombreuses sur les comportement du GPS et sa façon hallucinante de pomper la batterie. C’est donc une version chargée de Ingress qu’apportent les 2.xx, pas même exemptes de bugs d’ailleurs pour le lancement.

Question de goût ou d’habitude, ça tranchera pas mal chez les joueurs qui décideront d’eux même. Moi perso’ j’ai désinstallé illico la prime pour revenir en version 1.xx. Pourquoi cet empressement ? Pour ce détail final qui est vraiment le truc de trop que je vous explique en dessous.

Le Pay2Win vous connaissez ? Oui, il y avait déjà un bout de boutique sur les récentes versions de Ingress, mais là Niantic va plus loin : vous pouvez acheter absolument tout. Et moi désolé, la vision de gros porcs se baladant dans leur diesel du boulot pour scorer dans Ingress avec des items grattés à coups de CB, c’est vraiment pas mon trip. Ces gens sont au mot jeu ce que les morpions sont aux parties génitales. Des trucs gênant mais certainement pas des adversaires ou quelque chose de ludique.

J’ajouterai que Niantic ne se doute pas des dérives évidentes entre joueurs qui vont aboutir très rapidement vers du marché parallèle de refourgue d’items…

 

Je vous laisse donc sur ce beau screen de cette fameuse Boutique Ingress Prime qui va faire que nous allons être beaucoup qui, pour éviter d’être pris de nausée, à aller voir chez d’autres développeurs si le fun et le respect joueurs n’y sont pas meilleurs. Je ne mettrai plus à jour ce dossier : Ingress, c’est tout simplement mort ce 6 novembre 2018. Mon L16 quadruplé restera figé dans l’état où il est sans que j’en ai le moindre regret. Ingress, c’était bien les 3 premières années, ce qui a suivi n’est que le fiasco de dév’ qui n’ont jamais réellement su mener leur produit correctement. Mmmmmh, marcher juste avec le walkman et une batterie qui dure, ça va être bien…

 

Si cet article vous a été utile, vous pouvez remercier d’un tip. La cagnotte est destinée à la promotion de mon autre projet, The Big Gameovski, un canal Midlife Gamer qui tous les jours à 19H propose une nouvelle émission jeux vidéo. Merci.

Le Tipeee TBG

Google, la puissance dans les mains d’irresponsables…

Comme vous, le lundi matin j’aime bien que ma semaine commence tranquille. Alors je me lève tôt pour honorer mon Président qui-travaille-pour-se-payer-à-manger (avec nos impôts !) et surtout attaquer paisible une liste d’activités pas foncièrement motivantes.

Comme tout connecté, je checke mes mails. Comme tout connecté, je checke mes mails sur mes comptes important puis aussi ceux futiles qu’en général on situe vers chez Google vu qu’ils n’ont aucun scrupule à ignorer la confidentialité des communications dans leur grand empire en carton.

Hier, j’avais déjà remarqué 2 messages m’informant de la suppression de contenu que j’avais posté sur G+, leur réseau social qui n’a jamais (et n’aura jamais) eu la côte. Sur l’instant, j’ai souri en me disant que c’était encore un « fan numérique » qui, jamais avare de nuisance et stalking, s’était défoulé en dénonçant arbitrairement du post juste pour gonfler.

Le truc classe quand Google se permet, sans discussion, de te supprimer du contenu, c’est que tu restes dans l’ignorance de ce qu’il est, où, quand. Un mode arbitraire bien pratique quand on use de l’automatisation à outrance pour engranger sans perturbations les millions à la chaine sans trop de charges d’employés.

 

Hier soir donc j’ai souri puis reposté le lien vers ma jolie photo stockée sur DeviantArt que je ne voyais étrangement pas apparaitre sur G+. Ça a déconné au premier essai puis c’est semblé être passé au second. Sans vous la détailler, j’ai ensuite passé une excellente soirée.

Et donc ce matin j’avais à nouveau 2 avertissements pour suppression de post déclaré « à contenu sexuellement explicite ou pouvant choquer ». Stupéfaction ! Je vais donc vous poster ici le lien incriminé mais attention, âmes sensibles, il se peut que vous soyez traumatisées à vie devant ce gros plan d’insecte et de fleurs !

 

http://fav.me/dcjvp7u

 

Le truc que je supporte vraiment très mal avec Google et bien d’autres seigneurs de la tech’, c’est que quand on vous accuse de quelque chose, vous n’avez aucun moyen de vous justifier. Même pas de répondre puisque ces empires de la Tech’ ont compris bien tôt que le mieux est de se planquer et surtout ne laisser aucune possibilité de contact pour résoudre les problèmes, si ce ne sont des procédures interminables qui sont en fait là pour vous décourager en vous baladant de page en page sans jamais divulguer l’information recherchée.

Autant je peux comprendre que face au nombre d’utilisateurs on filtre un minimum les accès pour ne pas être pollué. Autant je ne supporte pas ce qui revient à prendre pour des cons les clients quand on est une entreprise de bonne taille qui s’évertue à fuir le contact. Et là Google : tu m’as pris pour un con.

 

Pourquoi je fais un foin pour une simple image postée qui à été bloquée injustement ? Bein déjà, on m’accuse de poster du contenu à caractère sexuellement explicite. Désolé : je n’ai jamais posté de porno ou selfie explicites sur des espaces publics. Au mieux, j’ai par mes activité artistiques taquiné de l’érotisme, chose que je prends soin de mettre en Content Warning généralement quand ça s’avère nécessaire.

Là où ça me hérisse, c’est qu’un algorithme programmé avec le fion se permette de m’accuser et m’étiqueter. Non Google : je ne suis pas ta chose. Et non Google : je ne t’autorise pas à me juger, surtout d’un script buggé que tu ferais mieux de supprimer ou reprogrammer. Et comme je ne suis pas ton employé, tu devrais déjà apprécier que je te signale ta faute, même me rémunérer je pense.

Là où ça me donne vraiment envie de vomir, c’est qu’en partant de ce principe de l’accusation arbitraire, n’importe quel outils comme Google et compagnie peut vous accuser de tout et n’importe quoi. Il se passera quoi quand un notable sera déclaré pédophile à tort sur les élucubrations d’un système automatisé complètement con ? J’aimerai savoir…

 

Donc Sundar, toi et ta boite, je ne vous autorise rien. Ce ne sont pas des fifrelots pétés de fric planqués dans leurs tours de platine qui vont m’expliquer la vie. Par contre, tu vas assumer ta politique d’automatisation à l’abus qui fait le gras de ta boite : expliques moi le problème de contenu sexuellement explicite et choquant sur cette image, j’attends…

 

 

Cet article est là pour prévenir. Prévenir d’un certain totalitarisme que répandent des boites privées opportunistes en inventant leurs propres réglementations. Aujourd’hui c’est une idiotie sur un traitement erroné dans l’interprétation d’un lien, demain ce sera Brazil avec les gens s’appelant Buttle obligés de se cacher pour ne pas être confondus avec le Tuttle recherché par les milices ?

Il est temps que ce cirque s’arrête et que les fumiers de la Silicon Valley soient sérieusement recadré. Prenez ça pour un avertissement à l’aube de jours gris qui s’annoncent…

Quand la France officialise la mafia numérique de l’image…

Kyesos Media

Scandalisé. Voilà ce que je suis. Si cela fait de décennies que nos collègues artistes musiciens tolèrent de se faire enfiler par ces escrocs déguisés en sociétés de gestion de droits qu’on leur impose, nous, créatif visuels, n’entendons pas trop nous faire enfiler la carotte imaginaire que ces purs arnaqueurs croient détenir. Mais d’abord les faits :

 

L’ARTICLE 10 QUARTER DE LA LOI CRÉATION

Globalement, c’est un article qui suppose mettre en place un système de rémunération que devront payer les moteurs de recherche X ou Y qui affichent du contenu visuel indexé. Cette taxe à peine déguisée est prétendue soutenir le monde de la création ; on verra qu’il n’en est rien très rapidement dans la suite de cet article.

De surcroit ce projet de loi se permet de mettre les contenus visuels sur le même pied, qu’ils proviennent de professionnels ou simples particuliers. Ainsi la Joconde générera la même ponction que la photo floue de votre pied sur la plage en été 2015… tant qu’a y être, je leur propose de taxer aussi le P.Q. car chaque tâche que chacun y dépose est parfaitement unique et donc une exceptionnelle création dans ce cas là, non ?

 

LE VIOL LEGAL DU DOMAINE PUBLIC

A ce sujet, je reviens lourdement sur ce mélange pros / particuliers. Le mélange torchons / serviettes est déjà surprenant et il génère un autre phénomène particulièrement pervers : s’il est compréhensible qu’une personne vivant de ses créations ait de l’attention pour la gestion de ses droits, je ne pense pas que, par exemple, l’essentiel des photos qu’on trouve sur un site comme Facebook & consorts relève de l’artistique (ou alors on a un gros problème de définition de l’art).

Madame Michu (toujours elle !) s’en fout des histoires de droits et argent quand elle poste ses photos de repas du dimanche avec les petits enfants. Jean Pierre Hipster, photographe amateur passionné, s’en cogne que ses photos ne soient pas vendable bien qu’appréciées par sa petite audience. Et à fortiori c’est comme ça pour une MAJORITÉ des gens qui postent leurs documents graphiques sur internet car ils ont une volonté : LES PARTAGER ! On ne les force pas ; ils n’ont pas de revolver sur la tempe, juste l’envie de ne pas garder égoïstement ce qui sans vraiment d’efforts fera plaisir à d’autres. Donc peut on m’expliquer pourquoi cette loi s’approprierait la gestion de tels documents ?

Ces milliards d’images, qu’il va bien falloir traiter, et qui ne concernent concrètement aucun marché, vont de surcroit obtenir un statu par défaut non désiré : « oeuvre orpheline ». Un mot larmoyant pour prétendre que si un visuel n’a pas d’utilité pro on ira pas trop chercher à savoir à qui il appartient et fera d’office partie du catalogue des images taxées alors qu’il existe un autre catalogue dans lequel elles seraient plus à leur place : le Domaine Public. Et là force est d’admettre que les sénateurs à l’origine de cette débilité de fonctionnaire digne de Brazil chient royalement sur le peuple !

Oui madame Michu, ces sociétés de droits « bien propres » en apparence vont générer du pognon à partir de n’importe lequel de vos visuels. Soit il intéressant, raté, génial ou tout simplement stupide. C’est un peu comme si je mettais un copyright sur n’importe laquelle des phrases que j’entends en terrasse ou au comptoir de bar pour plus tard dire qu’il faut me payer une tournée si on veut la ré-écouter : je génère du fric à partir de quelque chose que je n’ai pas fabriqué et qui ne m’appartient même pas. N’est-ce pas ce qu’on appelle des voleurs à la base ?

 

Kyesos Media

GANG BANG MAFIEUX SOUS BENEDICTION DE L’ETAT ?

A ce stade, on peut être curieux de savoir QUI va faire partie des sélectionnés pour s’engouffrer dans cet Eldorado de fumistes ? Apparemment, on peut d’ores et déjà anticiper que ce sont surtout ceux qui auront des amis bien placés au Ministère de la Culture qui se verront attribuer cette bien lucrative tâche. Mais très franchement, on aimerait plutôt avoir des noms. Ne serait-ce que pour mieux dépêtrer l’amalgames de copinages qui va faire obtenir ces rentes à ceux qu’on peut quand même qualifier clairement de fumiers.

Nos fumiers, cigare à la bouche et montre hors de prix planquée en poche, n’hésiteront sans doute pas à faire reluire quelques arguments pour justifier leur indécente rémunération de grattes papiers. Genre :

« Il faut du personnel et de l’équipement pour traiter une telle masse d’information »

Sûr Toto, ça n’a jamais été aussi génial de mélanger professionnels & particuliers pour inventer un marché dont une des parties n’a pas à être associée. C’est vrai que sans gargantuesque masse de données à traiter, ces gens auraient d’avantage de mal à justifier leurs indécents honoraires ! On est très impatients de voir les « frais de fonctionnement » qu’on imagine inédits pour la mise en place de cette magistrale foutaise…

« Oups, image orpheline ; on sait pas à qui reverser les sous… »

Et donc ils vont aller où ? Encore dans des pseudo frais de gestion pour garantir l’emploi de quelques fans d’enluminures qui auraient mieux fait de se reconvertir au siècle dernier ??? Là, la loi est très vague… elle sait qu’il va y avoir de l’argent en trop mais discuter clairement de son utilisation ou utopique répartition équitable (une chose encore jamais vue d’ailleurs dans le domaine de la perception de droits!) est un sujet qui n’est pas abordé. Comme pour la musique, on peut imaginer que les pointures de l’art graphique se verront nantir de bonus pendant que tout le reste de la masse créative de ce beau pays continuera d’essayer d’avoir un peu de place en survivant à coup de RSA. Et sans rétribution de ces organismes de gestion de droits qui au final n’aidera qu’une élite déjà bien pourvue.

« Oh, photo de la sculpture d’un grand artiste !… »

Là on va toucher le Top du syndrome Brazil. L’œuvre, c’est la sculpture. Le sujet de l’image donc. Cette image elle peut avoir été faite par un photographe amateur comme pro. Et cette sculpture finalement se trouve dans un endroit, qui aurait aussi son mot à dire question droits. Pour une seule image, on se retrouve donc avec 3 prétendants à la perception : le concepteur du sujet indéniablement à la source, le photographe et sa sensibilité à mettre en scène l’instant, et le lieu qui peut ne pas admettre la prise de photos comme systématiquement libre. Je vous laisse donc imaginer la taille du dossier & les frais pour un droit de perception qui atteindra sans doute les 0,0001 centimes d’euro… à se diviser par 3 donc ? ^^’

« Image du domaine public (modifiée ou pas) sur site tiers… »

Internet ce sont des collisions. De cultures, d’envies et bien entendu de créativité. Tout le monde se mélange sur ces gigantesques collages numériques qui constituent la toile. Que va-t-il advenir de ces images du Domaine Public ré-exploitées quand les bilans des robots-taxeurs paraitront ? Ce seront des œuvres orphelines encore qu’on va permettre de privatiser, quitte à les soustraire du Domaine Public auquel elles appartiennent légitimement ? C’est juste scandaleux et intolérable ; on voit bien là que ce projet devrait en fait s’appeler « comment j’entretiens le marché artificiel de mes potes gestionnaires de droits » si ses auteurs avaient la franchise de l’avouer…

 

Kyesos Media

LA LOI CREATION FONCTIONNE A L’ENVERS DU SOUHAIT DES ARTISTES

Comme je l’ai dit plus haut, internet est un outils génial pour les artistes. Certes, on entend d’avantage les gnouleuses (pas trop douées mais qui rattrapent généralement leur discrète incompétence avec un bon réseau de connaissances) dire qu’ils s’y font pirater leurs créations plutôt que ceux qui s’y sont fait connaitre grâce au support. Mais la situation réelle n’en demeure pas moins que c’est un outils particulièrement adapté aux créatifs, qui avec un peu de bon sens peuvent partager honnêtement sans pour autant se faire piller.

Il convient aussi de rappeler qu’il existe de nombreux moyens de ne PAS VOIR SES IMAGES INDEXÉES si tel est le souhait de l’auteur. Il y a d’abord le petit fichier Robot.txt en racine des sites web que savent interpréter les moteurs de recherche sérieux. Chacun peut y spécifier un comportement à adopter pour les crawlers (notamment, ne pas indexer certains types de fichiers comme les .JPG si utile ou une certaine nomenclature de noms) ou quelques zones de l’arborescence (galeries par exemple) à exclure de l’indexation.

Pour les plus paranos, il existe même des modules (autonomes ou pour WordPress & consorts) et autres scripts pour rendre n’importe quelle image inindexable (oups ! J’ai inventé un mot ! ^^’). En cas de doute, je vous invite à vérifier par vous même l’efficacité de ces mesures : en 2006 j’ai créé Le Shop sur mon site ; une petite zone vente pour mes images. Dans un soucis de contrôle et conservation des contenus à la source, j’ai pris soin d’installer un CMS dédié qui fait qu’a ce jour AUCUNE des images dans Le Shop n’a été captée par le moindre moteur de recherche. Elles ne sont pas incopiables ; c’est juste la fonction d’affichage des visuels qui propose un accès « escamoté » au fichier demandé ; tout simplement ! Donc les gens qui prétendent « si vous ne voulez pas que vos images se répandent sur internet : ne les y mettez pas » : passez votre chemin !

A quelques exceptions prés qu’on admettra que dans quasiment tous les cas de figure une image postée sur internet a vocation d’être partagée. Il n’y a rien à rajouter, sauf désormais nous expliquer pourquoi, selon une loi, cette image, sans vocation commerciale à la base dans la majorité des cas, serait à même de générer une taxe ? Pour créer de l’emploi dans le boites de gestion de droit (tant mieux pour certains, hum) ? Pour générer du bénéfice à partir de matière volée (car il n’y a aucun consentement tacite de chaque auteur) ? Pour se foutre de la gueule des 98% de créateurs déclarés qui eux ne toucheront rien de ce système supposé les supporter ???

En allant plus loin et sur les bases de notre passé, il faut également considérer que nous avons aussi des images libres. Libres tout de droit comme celles appartenant au Domaine Public. De ce principe, comment nos amis gestionnaires de droits vont ils s’y prendre pour différencier une image cédée au Domaine Public d’une autre totalement privée ? Ils vont louer les serveurs & gros algo’ de reconnaissance d’image de IBM pour entretenir leur bullshit (et donc y passer une part non négligeable du pognon généré) ??? En poussant la dérision plus loin, on peut également se demander de ce qu’il sera fait des fameux Mêmes de l’internet… une caisse à part pour sponsoriser 4Chan ? ô0

Et je le rappelle, il faudra surtout expliquer comment l’état autorise cette violation du domaine tant public que privé en spoliant les auteurs d’images de leur travaux sous couvert de faire fonctionner une machine à fric qui ne apporte, à quelques exceptions près, absolument rien…

 

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CE QUE NOUS POUVONS FAIRE

C’est très simple : alerter nos députés et les mettre en garde contre ce système dont on a déjà pu apprécier les dégâts dans le domaine musical et insister pour qu’il ne passe pas. Mettre en avant les nombreux flous du projet, la risible concrète réalisation de certaines de ses parties et finalement le fait que nous ne sommes pas dupes : à part faire bosser la boite à machin ou son copain, la grande majorité des gens concernés par cette loi seront les citoyens qui se seront tout simplement fait voler une exploitation de leur création sans aucune rétribution finale.

Si malheureusement la naïveté humaine en vient à rendre cette loi applicable, il restera un autre moyen : créer un nouveau type de licence. J’ai pensé au [DOC], pour Direct Owner Copyright. Un petit logo à apposer sur vos visuels postés sur internet qui rendrait caduque cette loi, ou au moins inapplicable sur l’image concernée en déclarant officiellement que vous AUTORISEZ SON INDEXATION GRATUITE et que vous conservez l’intégralité de vos droits sur cette image que vous êtes capable de gérer tout seul ! Et c’est tout. Je suis en train de finaliser ce petit symbole et suis prêt à mettre en route la nouvelle licence sur un site officiel s’il faut en passer par là pour que les mafias (oui, ce sont des mafias : jamais claires quand on demande où l’argent va et pourquoi il y a tant de frais) de sociétés de gestion de droits cessent de s’approprier tout et n’importe quoi.

Il y a un moment où il faut dire stop, et c’est MAINTENANT !!!!!

 

LES PERLES DE L’ARTICLE 10 QUARTER :

 

. L’assignation par défaut de sociétés de gestion de droits de l’article L136-2 1 à vos images sans considération préalable de savoir si c’est de l’art ou du cochon… ça tient quand même pas mal du LOL !

. Supprimer toute publicité sur l’affichage de résultats concernant les images dans les moteurs de recherche rendrait complétement foireux l’argumentaire de l’article L136-4 1 !!!

. »Les organisations amenées à désigner les représentants membres de la commission, ainsi que le nombre de personnes que chacune est appelée à désigner, sont déterminés par arrêté du ministre chargé de la culture. » Là, on verra tout de suite qui est pote avec qui car j’ai sincèrement un doute quand à imaginer que ces lascars font ça « pour le bien de la création » au final… on mettra les sommes de gestion avec les sommes reversées en concurrence et les évidences apparaitront tout naturellement : créer des jobs et faire fructifier des boites à paperasse sans réel apport pour la culture de l’image. CQFD.

 

AGISSONS MAINTENANT !

 

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Presse versus Google: défaut d’intelligence…

Depuis plus de 6 mois, nous ne manquons pas de manger divers lots de pamphlets plus ou moins meurtriers de la presse qui s’inquiète pour son audience. Si à ce jour rien n’a avancé, à part diverses menaces à l’encontre du moteur de recherche, personne n’a pointé les quelques éléments qui démontrent de la stupidité de ces désaccords.

 

LA PRESSE INTERNET, QU’EST-CE QUE C’EST ?

Pour vous qui n’y avez pas travaillé, c’est une formidable source d’informations instantanément accessible d’un clic de souris ou du bout du pouce sur votre smartphone. Cerise sur le gâteau : la plupart du temps c’est gratuit. Gratuit ou presque. Les sites de presse en ligne sont soit sponsorisés par leurs propres éditions papier, soit par des encarts publicitaires parfois un peu envahissants.

Ce qu’on oublis de vous dire en backstage, c’est que derrière il n’y a pas énormément de véritables journalistes. Avec l’avènement d’internet et les facilités d’édition en ligne communautaires basées sur des systèmes propriétaires ou SPIP ou bien encore WordPress comme ici, il devient extrêmement simple d’avoir une ruche rédactionnelle qui travaille en temps réel et plus ou moins en commun sur l’édition de contenu.

Là où le bas blesse, c’est qu’à bien y regarder parmi ces « journalistes », trés peu sont relativement pros. La jolie carte validée par l’état a été remplacée depuis belle lurette par des nuées de NewsRunners, géneralement des passionnés fatigués de ne pas rentabiliser leurs propres blogs indé’ qui ont préferé se vendre à la presse officielle pour en tirer quelques brouzoufs et un semblant de notoriété.

De cela découle une qualité d’informations dense mais bien en deçà de ce que l’on pourrait qualitativement attendre, se résumant trop souvent à du vulgaire communiqué de presse traduit en pleine nuit à l’arrache et à peine édulcoré d’adjectifs originaux (de sinistre mémoire ;)). On peut d’ailleurs constater que cette gangrène gagne également les grands groupes renommés ; combien de fois n’ai-je pas halluciné de voir des articles sur le vénérable ZDnet gavés de fautes de frappe quand ce n’était pas carrément celles d’orthographe ?

A la source il faut savoir que tous ces rédacteurs (pas journalistes, car très peu d’investigations ils font en réalité) sont coincés dans un étau particulièrement serré. D’une part le risque de voir leur news rédigée et publiée par un confrère juste avant la leur, vu qu’avec l’ouverture offerte par le Net tout le monde partage quasiment les mêmes sources et qu’on édite tous ensemble en temps réel. D’autre part un taux de rendement au raz des pâquerettes quand on sait qu’un feuillet de 300 signes se monnaie péniblement jusqu’à 2-3 Euros si l’on est talentueux en négociations…

Voilà la presse internet d’aujourd’hui, qu’on pourrait résumer simplement par une team marketing dont le soucis essentiel est de tenter de rendre rentable le bouzin, épaulée par un troupeau de Roumains numeriques qui tentent tant bien que mal de vivre de ses capacités rédactionnelles. C’est pas trés suave comme description, mais cela méritait d’être mis en lumière.

 

GOOGLE C’EST QUOI ?

Hum, pour l’ignorer il faudrait que vous soyez encore sur une machine non connectée ou que la dame en blanc vous ait chargé cette page par erreur en lieu et place de votre porn-site usuel. Google est le moteur de recherche qui a démonté toute la concurrence et complété d’une manière particulièrement intelligente son offre d’applications aussi diverses que les services qu’il propose.

Moi Google, je ne le hais point. Sauf quand il me piste dans mes habitudes et sites web sans trop clairement le déclarer (d’ailleurs contre ça : AdBlock+ et Ghostery sont vos amis). Mais pour le reste : rien à redire. L’indexation du contenu web y est d’un niveau correct, même si l’on se demande un peu à quelle vitesse ça va dégénérer dans les années qui viennent (réglementations, limitations, censure…). Les services proposés ne sont aucunement des obligations sorti du système de publicité AdSense qu’on peut bloquer facilement avec les extensions de navigateur citées plus haut.

C’est cette même publicité qui créé la polémique actuellement. Dénoncée il y a un bon moment par pas mal de commerçants, c’était la page Produits de Google apparaissant systèmatiquement dans les 5 premiers résultats qui avait déclenché l’ire des vendeurs. A juste titre. Aujourd’hui ce sont les rédactions de presse qui piaillent, déclarant l’indexation de leurs articles comme du vol de contenu…

… et c’est là qu’on va voir comme tout le monde se gourre.

 

MEDIAS, YOU’RE MAKING IT WRONG !

Moi quand je fabrique du contenu web, 60% de mon boulot quand même, je suis bien content que Google l’indexe. Pourquoi ? Parceque c’est exactement le but recherché ! Je pourrais piailler aussi en hurlant comme un mal propre que Google me fauche mes images en les faisant apparaitre dans sa section Recherche d’Images mais non. Primo, les images ne sont pas prises de mes sites mais bien réferencées, c.à.d. indexées en affichables et renvoyant sur les différents espaces sources où elles sont hébergées officiellement. Secundo, si cette indexation n’avait pas lieu, qui saurait que le Kyesos.com existe au milieu du fin fond des bouts de toiles mitées du web ? Personne à part ceux disposant soit de ma carte de visite papier, soit d’un contact me permettant de leur transmettre l’info. Alors je suis bien content quand je vois mes visuels apparaitre dans les résultats d’une requête Google.

Là où ça pourrait me gonfler un peu la nouille, c’est quand je vois des pseudo moteurs de recherche comme le Bing de Microsoft, qui lui se permet d’indexer uniquement mon contenu proposé A L’EXTERIEUR de mes sites propriétaires (oui-oui madame, faites le test : c’est via DeviantArt ou TwitPic, jamais sur mon site officiel leurs résultats foirés). Celà veut dire qu’au lieu d’un clic pour venir voir le contenu dans sa meilleure présentation à la source, l’utilisateur va devoir se taper un site tierce, trouver le lien qui renvoi sur mon site officiel (en géneral en pied de document car ce n’est pas le lien la star), et probablement faire un 3ème clic de confirmation pour quitter le site où il se trouve (pas trés fair-play D.A. sur ça d’ailleurs) … #IndexFAIL !

 

CONTENU, VALEUR ET UTILISATEURS…

Le fait c’est que quand moi, simple utilisateur, quand j’arrive sur ma belle page de syndication iGoogle, je suis satisfait de voir tous ces titres de News qui me renvoient sur autant de GNT, ZDnet, PCinpact et autres que j’irais voir autrement plus rarement si je n’avais pas un récap’ de news clair et net sous le nez. Pour la petite vacherie, notez aussi que c’est comme ça qu’on voit que moult rédacteurs ne sont que des NewsRunners en comparant ces titres d’articles étrangement similaires et au conteun peu variable (bache #OFF). Alors de là à dire que l’indexation d’articles de presse sur Google nuit à son activité… laisser moi étaler un peu de verre pilé et me rouler de rire dedans (LOLOBG – Laughing Out Loud On Broken Glass !).

D’un autre côté, j’ai récemment osé dire que « quand une application, un service ou un contenu me sont proposés gratuitement en échange de publicités, c’est que ces derniers ont une valeur proche de zéro » et je persiste.

Je suis désolé, et je reprend mon exemple du Kyesos.com (au moins je connais bien ^^) : qu’est-ce qui finance le site ? Moi d’abord, et ça a été le cas pendant plus de 10 ans. Pas de régie pub incontrôlée aux fesses, juste un risque normal pour un projet comme tout entrepreneur l’expérimente, il n’y a pas à larmoyer sur ça. J’assume totalement de passer à côté de revenus faciles pour assurer tant confort de mes visiteurs que mon indépendance.

Reste donc ensuite à trouver un autre potentiel de revenus : LE CONTENU. Il n’y a pas de miracles. Pour que cela fonctionne, il se doit d’être original, fait maison avec ses qualités et ses défauts, pas juste basé sur le remixage des travaux d’autrui. Des surcroit mes images sont consultables gratuitement pour tout le monde, mais en versions réduites, filigranées, contenant d’éventuels textes d’invite à la visite et au soutien du site source. Leurs versions intègres sont elles disponibles à la vente ; libre à chacun de soutenir le site ou pas selon l’appréciation (vous devriez le faire d’ailleurs, je ne suis toujours pas zillionnaire ;)).

La clé de voûte du système n’est pas Google ou alors dans une mesure presque négligeable ; c’est essentiellement moi par ma politique d’échange et l’utilisateur par sa compréhension du soutien nécessaire. Point.

On ne va tout de même pas chialer si la presse, que j’estime bien loin d’être stupide, n’a toujours pas eû le courage d’essayer de trouver de NOUVEAUX moyens de viabiliser son contenu. Les encarts pub qui clignotent dans tous les sens c’est fini depuis belle lurette ; c’est le marketing-à-papa tout ça ! Il est temps d’inventer les systèmes qui permettraient une distribution équitable du contenu, offrant accès libre aux utilisateurs et revenus minimum aux auteurs.

Je ne suis pas le Génie qui vous donnera cette recette miracle pas encore développée. Mais il faut savoir que si la presse s’entête pour réussir son tour de passe-passe pour embobiner le système comme l’a fait l’industrie musicale, elle le paiera cher. Trééééés cher. Car entre vous et moi : que choisirez-vous entre une presse officielle pas forcément faite de réels journalistes d’investigation et les blogs tout gratuits de semi-pros passionnés ?

Nous sommes bien d’accord…

 

PS: cet article est vierge d’illustrations car du coup j’ai même pas osé piquer du contenu ailleurs, y compris à moi-même ;).

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