The Big Gameovski, le reviendu !

Loin de se poser la question de « peut-on vivre de ses activités Youtubeur » The Big Gameovski revient en mode Rentrée avec son célèbre stream quotidien de 19H. Ce 29 Août 2018 on célèbrera d’ailleurs la 300é du petit canal, pas énorme en abonnés mais qui génère tout de même ses 2.500 heures + de visionnage par mois.

 

Au programme ? Toujours des reviews dans la mesure du possible (je ne reçois pas tous les jours des jeux à tester, non, ça c’est les lutins chez le Père Noël qui le font) avec un mode un poil impitoyable quand les deniers ont été cramés sur un titre à peine digne d’une démo. Toujours le ton décalé puisque pas trop de comptes à rendre et que de l’autre côté le créneau #KiKooLOL est déjà bien occupé. Comme quoi le ton désabusé Midlife Gamer c’est la hype en fait man. Check !

 

 

Toujours quelques long plays puisque parfois il arrive de ces titres assez passionnants ou originaux qui a défaut de révolutionner le domaine vous scotchent pendant des heures sans que vous voyez le temps passer. Pas de thème particulier à part de bonnes chances de parcourir un titre tout à fait recommandable, voire même culte parfois.

 

 

Les reviews shmupesques continuent aussi puisque ayant épuisé la quasi-intégralité des shooters arcade distribués sur Terre (coucou Cave !) il va bien falloir s’atteler à la tache de chroniquer ceux sur micros & consoles. Ce sera fait à un rythme moins soutenu (beaucoup d’émulations à gérer) ce qui explique les nombreux Replays qui seront casés pour aérer les programmations de chaque semaine. Au passage, si l’envie vous prend de partager un shmup sur une machine émulée et de le proposer pour qu’il passe dans TBG… c’est open !

 

Pas de nouveautés ? Si. On va introniser quelques Super Plays histoire de varier les plaisirs. Ils seront rares ; d’autres chaines sont spécialisées là dedans. Il y aura aussi les séances multi’ avec la #TeamTousAPoil qu’on va essayer de rendre plus fréquentes. Tant qu’a avoir des invités, ce seront aussi d’autres personnes issues de différents univers plus ou moins connus qui passeront dans l’émission. Soit pour nous parler de leur shmup favori dans « Boulette Ultime ». Soit pour nous faire découvrir leurs activités en relation avec l’univers du jeu vidéo.

Je pose un petit correctif sur ce dernier paragraphe puisque les Boulette Ultime, s’ils voient le jour, seront potentiellement diffusés en 2019. Par contre, chaque mercredi maintenant vous risquez de tomber sur un Arcade Legends, émission dédiée à ces jeux d’arcade qui traversent outrageusement les années avec un gameplay toujours aussi excitant.

 

Comment ça « ça fait pro » ? Non non, toujours pas : toujours 1 prise live, matos merdique pour faire les streams, moyens qui sont les miens niveau achat de jeux (comprendre « pas lourds »), #Fail de démarrage de stream bien entendu ; j’essaie juste de vous donner le meilleur de ce que je peux faire de ce temps avec les possibilités du moment. Donc toujours pas de mendicité directe (même si d’hypothétiques coups de pouce aideraient) ni de prostitution à du sponsor. Pour aider il y aura bientôt un moyen : la boutique de t-shirts avec chaque item disponible en version « fauché » (quasi prix coûtant) et « soutien » (bonne marge de votre plein gré pour soutenir la chaine). <= Toute ressemblance avec… coucou Sébastien Ruchet ! ^^’

 

Donc sauf guerre nucléaire totale, vous devriez entendre parler tous les jours à 19 heures cette chaine dont ne vous savez plus vous passer ! Le stock de streams prêts nous amène à Décembre minimum. Enfin, vous pouvez toujours offrir votre coup de main en partageant le canal, le suggérant à votre entourage, des animaux de compagnie, des gens morts mais à qui ça plairait, voire quelques plantes carnivores etc.

 

 

 

La chaine Youtube : schlika !

Le Twitter : zboing !

Le Twitch (un poil boycotté, désolé) : fllttttttthfllllllll…

 

 

La conquète du monde* par The Big Gameovski…

(enfin, du pays)

(la région plutôt)

(ville…)

(en tous cas ça fonctionnera au moins pour mon pallier d’immeuble !)

 

N’étant pas plus malin que la moyenne, j’ai jeté quelques idées pour les streams de la rentrée. Je rappelle que le projet est de proposer un mag’ ciblé midlife gamer où le propos n’est pas tant d’être technique mais plutôt synésthésique dans l’approche des sujets. Et plutôt que de le marquer en vrac à un endroit que je paumerai, j’ai trouvé pas inutile de vous le partager ici (au moins : je retrouverai !).

 

L’objectif premier c’est de pouvoir reprendre la cadence du stream quotidien de 19 heures. Ça devrait pouvoir se faire tranquille jusque décembre puisque les enregistrements sont faits par lots et, oh look : grandes vacances ! Là où c’est un poil plus délicat, ça concerne les machines à émuler, car j’ai quasiment fait tous les shmups d’arcade. Si vous arrivez à surpasser votre timidité, je serai heureux d’accueillir vos propres streams sur des plateformes un peu exotiques auxquelles je n’ai pas forcément accès.

L’autre objectif, qui démarre de zéro, c’est de commencer à nouer réellement des contacts avec certains studios & éditeurs de manière à pouvoir vous garantir au moins 1 stream nouveauté ou en dév’ chaque semaine. Ce n’est pas si simple et si tu me lis, toi qui va sortir ce jeu sur lequel tu as trimé, n’hésites pas à me contacter. TBG n’a pas de budget jeu vidéo et personnellement je suis comme tout le monde : je m’offre un jeu à 60€ tous les 6 mois en moyenne. Donc même un clé temporaire fait l’affaire puisque c’est d’un simple mode review, produit fini ou pas, que l’émission aborde ses sujets.

 

Echo

En objectif parallèle, il y aura aussi d’avantage de guests dans les streams. Des « voisins numériques », gamers ou pas, mais aussi du Super Player, ou encore des dév’ ou éditeurs venant partager un bout de leur passion. Là aussi, les prises de contacts sont ouvertes. Pour Septembre je vous promet un stream sur un outils pour fabriquer soi-même son shmup juste avec quelques notions de programmation par exemple.

Dernière partie, le côté magazine car des vidéos ne font pas tout et ça reste bien agréable de lire un dossier complet à son rythme plutôt qu’un stream qui sur la longueur endort un peu. Oui lors du sondage vous avez été une grosse majorité à mentionner qu’un stream review devrait de préférence se cantonner à une trentaine de minutes ou moins et je ne saurais vous contredire. Le soucis de la partie magazine c’est qu’il faut réellement fabriquer le contenu de manière propre  et que contrairement aux croyances ça bouffe beaucoup plus de temps qu’un stream enregistré en une prise live. Là aussi je fais un peu du pied sous la table aux âmes qui se sentiraient inspirées pour partager leurs articles. Concernant les sujets qui pourraient être intégrés reportez-vous à cet article.

 

https://youtu.be/RyWimcAH0KA

 

Voilà pour les grandes idées qui devraient faire votre The Big Gameovski de la rentrée. Une seule évolution restera hors actualité : le montage des émissions ; je n’ai ni les capacités ni le temps.

Horizon Zero Dawn – Le test

PREAMBULE

Pas facile de trouver une intro quand on sait comme la presse vidéoludique s’est déjà astiquée sur ce titre. Mais je vais quand même donner mon avis. Celui d’une personne posée, aux avis pas sous entendus par les nombres d’encarts pub’ vendus, et qui a bouffé assez de jeux pour te remplir une armoire normande de 3″ 1/2 et de CDs. Et qui faisait un demi craquage de slip en écrivant OSEILLE à l’envers sur une calculatrice pour épater une fille à la récré.

PREAMBULE – SPOILER

Et ça n’a jamais marché.

 

Que la fête commence !

INTRO

Bon, maintenant qu’on est dedans, t’as une idée de la situation ? Oui, ça va être le test de Mr Tout Le Monde, loin de ces aspects masturbo-techniques qu’usent les jeunes pigistes pour étaler leur savoir. Du nature, du feeling tout en restant conscient des performances techniques exposées.

Pour être honnête, la PS4 je l’avais achetée uniquement pour The Last Guardian, me disant « Tu fais le jeu. Tu le refais peut être. Et tu lourdes tout ça car t’auras vécu l’experience que tu souhaitais et t’as déjà un bon PC pour jouer sinon ». Un plan simple. Sauf quand sont arrivée ces vidéos. Vous vous rappelez, les petits gars bien propres tout simples à la voix au volume constant qui disaient juste « ah bein nous on vous a fait ça : un p’tit jeu ou en fait c’est open world post apo’ avec du robot que vous ne buterez même pas de la même manière que votre voisin si ça se trouve ». Oh oui, HZD j’en avais envie comme chacun en voyant les trailers distillés à l’approche de sa mise à disposition. Il m’a déclenché ce sur-gonflage au niveau du calcif alors que, je le rappelle, je suis censé utiliser de pilules bleues pour accéder à ce genre d’agrément à présent. Et comme beaucoup d’entre vous, j’ai eu cette vision shamangeeke ternie qui est à l’esprit ce que la modération est au forums :  ce souvenir de Heavenly Sword. Un jeu magnifique et emplit de belle intentions, mais finalement « jeu d’infographistes », avant tout fait pour être beau et représenter les capacités d’un matériel plutôt qu’être un plaisir à utiliser. En langage courant, on appelle ça « une démo+ » tant ça ressemble à du code de DemoMaker, l’interactivité en plus pour faire bien. Mais bon, rien ne repousse les prétentions des marketeux numériques et donc ça a existé comme bien d’autres titres de la même trempe, tant pour le bien (aspect) que le mal (gameplay) de la console. Mais certainement pas vraiment pour le plaisir de ceux qui aiment jouer.

HZD est donc arrivé devant moi comme une victime potentielle de bifle que même un Kratos survolté ne saurait exprimer. Une méfiance instinctive demandant qu’au delà du visuel on puisse manipuler pour se faire une vraie idée du produit et savoir si c’est réellement destiné à donner du plaisir de jeu ou juste faire beau devant ses amis posés dans le canapé.

 

Discrétion, toujours…

HZD – L’univers

Ça n’est pas de manière anodine que je me permets un détour par cet aspect plutôt que balancer une intro réelle sur le scénario du jeu. Quand tu lances HZD la première fois, tu te prends forcément au visage une densité d’environnements rarement vue. J’avoue, tout connard que je suis, avoir immédiatement cherché les patterns dans ce qui constituait mon univers. Et quand au bout de 12 minutes je n’ai toujours rien trouvé de « trop similaire à » ai dû me résoudre à admettre que : ouais, jeu d’infographiste peut être, mais par des « qui en veulent » tant la dissimulation était réussie. Bon point.

L’amène de HZD est d’une subtilité rare car comme vous le découvrirez plus loin, les gars ont quand même réussi à vendre ce qui pourrait tout autant se résumer à un simulateur de chasse. Mais habillé d’une manière magnifique et régulé avec un gameplay (-so casual- mais merde ; faut que tout le monde puisse jouer en 2017) perché sur de petits oignons confis comme dans un restaurant 5 étoiles. Certes recette il y a, mais elle est ici appliquée avec une maestria et un équilibre qu’on voit trop rarement dans le jeu vidéo.

Vous vous ne lasserez pas des panoramas à dos de Longs Cous

En référence tout le monde y est allé de son Far Cry 3 like et c’est tout à fait juste. Le « mapping » se compose d’une manière similaire et on vous laisse libre choix entre « y aller à la bourrin » pour tracer dans l’histoire ou « vous la jouer sophistiqué » pour plutôt vous consacrer aux évolutions de votre personnage. Le principe est donc très proche, à la différence prés qu’on vous laisse un peu moins sentir l’univers scripté et claustrophobe des productions Ubisoft. Car la magie est là : HZD réussi à faire cavaler le joueur dans tous les sens sur la map sans que cela devienne systématiquement corvée. Vous constaterez qu’il est fréquent de s’en aller pour une quête éloignée et, perturbé par les autres activités de cet univers, dériver vers d’autres tâches sans forcer. Au point d’en oublier la ligne principale. Magnifique !

Sur cette partie HZD est une leçon magistrale. Les quêtes ne sont pas les seules activités. On peut partir en récolte de fourniture pour mieux bosser sa partie craft et améliorer rapidement son personnage. Ou expérimenter de nouvelles bestioles pour en comprendre le fonctionnement et optimiser les combats en votre faveur en prévision des prochains traquenards. L’environnement est tellement riche qu’on choisi volontairement de parcourir l’aventure à pied pour se faire des instants extase plutôt que choper de la monture ou du teleport. Et ça, je dois admettre : aucun jeu ne me l’avais fait avant (malgré d’amples invites).

 

Oui-oui, ça fait bien 30 mètres un Long Cou !

L’histoire

L’histoire est un bateau, pas plus ou moins bien fait que ce que les standards nous imposent : lisible, et hélas prévisible. Des dialogues, nombreux, on apprendra à se passer tant ils  ne servent pas à grand chose dans l’avancement de notre situation. On « fait comme », limite comme dans la vraie vie et s’en foutre devient courant même si la richesse de cet univers mériterait de l’intérêt. Il y a une autre essence, qui elle pourrait limite se passer de scénario tant elle suscite l’excitation…

 

L’action

L’action oui. On a tous vu ces trailers spectaculaires sur les phases de combats du jeu avant sa release. Et si l’on est tous sur une échelle d’humanité normale : ça nous a tous fait faire une tâche dans nos sous vêtements. « Trop beau », « Trop maniable »… de quoi largement douter sur le « Once in hands » du produit de Guerilla Games. Et sur ça… la bifle est magistrale !

Party Time !

Ces gens on su autant innover que repomper sur de classiques bases récentes tous les fondements de leur gameplay. Et cet espèce de mix mutant de GTA sur fond de crétacé robotique fonctionne très bien.

Votre principale activité dans HZD sera, au delà de l’exploration, les combats. Utiles pour compléter les objectifs qui se découvrent à vous, ils seront aussi nécessaires pour améliorer votre équipement. Une partie non négligeable de loot & craft est recommandée pour ne pas tomber bêtement en panne de munitions et profiter d’optimisations complètes d’armes et accessoires au fil de la montée en difficulté.

Une partie inventaire & craft non négligeable…

Les éléments disponibles sont généralement proposés sous 3 qualités : courante, haute et très haute. Armes et accessoires peuvent, à un certain niveau, être améliorés avec des effets passifs qui pourront parfois vous sauver la mise. D’autre parties peuvent elles aussi être améliorées, notamment les capacités d’inventaires qui éviteront quelques aller-retours de délestage dont on aime se passer.

Vous disposez de 4 armes en simultané, basculant ilico de l’une à l’autre, le reste étant stocké dans l’inventaire. Certaines offriront parfois 2 à 3 types de fonctionnement ou munitions, vous laissant jusqu’à une dizaine d’options de d’armement disponibles illico. Rajoutez des pièges à poser et des potions de buff’/protections temporaires et vous pigerez rapidement qu’il est impératif de maitriser vos changement d’armes / items à la volée si vous espérez survivre plus de 2 minutes face à une créature hostile.

 

Paie ton simulateur de chasse !

Un poil exagéré mais enlevez l’habillage et le scénario, et vous admettrez sans peine que HZD peut être résumé à ça : de la chasse. Mais quelle chasse classe Sasha !

Vos premières rencontres vous feront vite comprendre qu’une chose est primordiale chez les chasseurs : l’humilité. Vous serez parfois surpris comme le dégommage d’un simple bipède ou autre entité pas trop massive ni belliqueuse peut dégénérer en une cinglante bérézina. Les robots ont des comportement animaux et se baladent donc rarement seuls. Vous apprendrez rapidement à gérer les réactions de chaque type rencontré pour vous adapter. Certains donnent l’alerte, d’autres fondent ensemble sur vous ou au contraire détalent à toute vitesse. C’est par la pratique que vous découvrirez ces multiples géniales mécaniques de comportements qui donnent au jeu une sympathique profondeur. Mais ça ne sera pas suffisant pour vous affirmer comme dominant du secteur.

Adapter ses méthodes de chasse selon les proies…

Chaque créature mécanique est architecturée autour de points forts & faibles ainsi que d’autres pièces souvent propres à leur type. Il peut s’agir d’armes tout comme de précieuses ressources, généralement protégées par de généreux blindage. L’observation et la compréhension de chaque modèle sont donc sévèrement recommandés, surtout quand on voit le gain d’efficacité pour mettre toutes les chances de son côté lors du combat. L’arc sera votre matériel de prédilection, pouvant être décliné sous plusieurs spécialité, snipe et flèches incendiaires incluses. Il pourra également servir pour tendre des pièges de différents types, ajoutant à la confusion potentielles lors de l’affrontement d’ennemis multiples. Mais connaitre la faune et vos armes ne sera pas suffisant.

Les pièges à votre disposition sont particulièrement efficaces à une condition : d’être placés aux bons endroits. Là encore, un peu de patience et beaucoup d’observation vous permettront de comprendre les mécaniques des bestioles. Si elles font des chemins de ronde ou trainent juste dans leur zone. S’il n’est pas plus sage de tenter l’embuscade dans un goulet plutôt qu’une grande prairie. Si une retraite est facilement possible depuis votre point d’attaque… le terrain de bataille se révèle d’une grande importance dans vos chasses pour user efficacement d’outils explosifs ou paralysants redoutables.

Les zones confinées sont également spectaculaires !

Lorsqu’on mélange toutes ces possibilités l’ensemble devient détonnant. On planifie sournoisement ses attaques pour les adversaires au dessus du menu fretin. Genre faire fuir des quadrupèdes peureux mais gavés d’items vers un câble paralysant leur barrant toute la route de manière à mieux pouvoir sniper leur exact point sensible pour une série de one-shots. Ou se tracer un chemin de retraite à coup d’explosif qu’une bestiole aussi rapide qu’énervée s’empressera de déclencher en tentant de vous exterminer. Une fois au sol, vous lui balancerez une bombe paralysante pour mieux pouvoir l’achever au corps à corps. Il m’est même arrivé d’attirer une meute de robots belliqueux vers d’autres encore plus hargneux pour qu’ils s’éventrent entre eux !

Vous avez tout loisir de pratiquer une chasse en mode bourrin ou beaucoup plus subtile, de réduire les temps de combat en utilisant vos connaissances du bestiaire et du terrain. Et le démantèlement de chaque robot est réellement une partie de plaisir. Leurs points faibles sont généralement peu accessibles ou sérieusement renforcés, nécessitant de frapper d’autres parties du robot pour être rendus vulnérables. Accroupi dans les herbes, il faudra attendre le bon moment pour espérer faire les plus gros dégâts sur vos ennemis mécaniques. En cas d’échec, vous verrez probablement une partie d’armure de l’ennemi sauter et ses points de vie à peine descendre, vous laissant une poignée de secondes pour décider s’il faut continuer l’offensive, quitte à passer dans un mode ralenti quelques secondes pour vous permettre Le shoot ultime, ou plutôt jouer le mort en voyant tout un troupeau rappliquer suite au raffut, ou encore juste détaler pour isoler votre victime, l’amener vers des pièges. HZD vous apprend rapidement une seconde chose de la chasse : le sang froid.

La localisation précise des dégats offre une excitante variété aux combats. Sorti du point faible ultime que l’on atteint vraiment rarement sur une victime agile ou au blindage généreux vous pourrez opter pour d’autres méthodes. Mettre HS ses capteurs de vision par quelques headshots. Insister lourdement sur quelques membres pour ralentir ses déplacements. Ou dégommer son armement pour n’avoir plus que quelques coups de pattes à éviter. Accessoirement, une arme d’hostile détachée d’un robot massif peut devenir votre histoire de redécouvrir les plaisirs technologiques de la pulvérisation laser !

Tous ces éléments combinés offrent des combats plaisants et variés qui font totalement oublier que le bestiaire n’est pas dantesque. En fonction du joueur une situation peut totalement basculer et partir en vrille, au point de devenir le gibier de sa propre chasse, tout autant qu’une « idée de désesperé » peut fonctionner. Et ça dans HZD c’est vraiment appréciable ; son essence sûrement.

 

 

Répétitivité

Avant de mettre la main sur HZD c’était ma seconde grande hantise. Le jeu ne va-t-il pas tenter de juste tricoter autour d’un gameplay virant au poussif à force de faire et refaire les mêmes choses ? Je pense avoir été clair pour la partie combat : c’est du tout bon et la seule chose qui vous surprendra est l’absence d’ennui.

Traque…

Concernant les quêtes, elles sont assez nombreuses et différentes bien que s’éloignant rarement du principe de chasse. Certains objectifs se rapprocheront de l’infiltration pure, même si la souplesse du jeu vous accordera d’y aller en mode Rambo. Loots & crafts imposés ne sont pas une tare, venant ponctuer par des pauses méritées vos cavalcades aux 4 coins de la carte. Vous trouverez même des sortes de donjons mais je vous laisse la surprise. Et pas mal de missions secondaires sauront vous écarter de votre chemin histoire de faire durer le plaisir de la découverte de la map. Car il est là le dernier ingrédient du jeu : le monde HZD.

Rarement on aura vu un travail aussi riche sur la partie décors d’un environnement. Les endroits sont variés et chargés. Jour et nuit ont leurs cycle, tout comme la météo, et le fait qu’ils changent rapidement renforce l’impression de ne jamais recroiser le même endroit. Pour être clair, même si obtenir une monture pour des déplacements plus rapides se fait tôt dans le jeu, j’avoue l’avoir parcouru essentiellement à pied juste pour me régaler la pupille de panoramas envoutants, qu’ils soient sombres ou bucoliques. Alors faire des aller-retours ou détours qui nous gavaient tant dans d’autres jeux devient ici un plaisir rajouté à l’exploration. Un ciment qui fait que ces différentes parties de gameplay pas forcément inédites se réunissent d’une manière aussi généreuse qu’appréciable dans HZD, servant l’aventure avec un grand A sur un plateau d’argent.

 

Différentes montures à apprivoiser sont aussi à disposition

Technique

Là on est dans le State Of The Art comme on dit. Je ne m’attarderais pas plus sur le visuel qui a déjà fait couler tant d’encre ; on frise l’excellence. Les contrôles du personnage, une fois maitrisés, s’avèrent parfaitement efficaces. Changement d’armes à la volée et bullet-time bien placé seront souvent source de vos succès.

Le bestiaire, sans être extrêmement varié, offre assez de comportements pour qu’on oublis les assemblages de scripts qui se modifie devant nous. Le jeu s’adapte aux situations comme le joueur et rien n’est vraiment gagné d’avance dans les combats au dessus de l’alimentaire. Petit reproche : on en viendra presque à regretter que les robots ne soient pas plus sensibles à notre détection parfois tant c’est étrange de les voir passer à moins de 3 mètres pendant qu’on est planqué dans de hautes herbes. Tout comme le phénomène de zones qui cantonnent chaque troupeau dans des endroits limités d’où ils ne sortiront pas pour nous poursuivre. Un bon run bien long avec 12 tonnes d’acier en furie aux fesses ça aurait été bien drôle, quitte à mettre la zizanie complète sur la map ! ^^’

Les temps de chargement sont plutôt rares et ponctuent essentiellement vos morts. Ils ne sont pas pesant vu la quantité d’éléments offerts en pâture. L’équilibre est excellent entre actions et moments narration bien mérités pour laisser retomber la pression. Et c’est naturellement que vous vous écarterez souvent de votre chemin juste pour le plaisir d’un panorama comme on aimerait en voir plus souvent dans les mondes ouverts.

Petit bémol sur l’ambiance sonore qui tape peut être trop dans l’ambiance et pas assez dans le musical. Il n’y a pas vraiment de personnalité dans les compositions ce qui est bien dommage car avec pareil univers, la musique au delà de l’atmosphère aurait mérité d’être un poil typée. Même bémol pour la spatialisation des bruitages qui se révèle décevante au vu des possibilités offertes et mériterait même un petit lifting. Détail qui s’avère même très gênant quand on est tout stressé, planqué dans les herbes, au beau milieu d’un troupeau de robots pas très contents qui nous tournent autour et dont on arrive pas vraiment à localiser le plus proche juste à l’oreille.

 

Conclusion

Quand un jeu commence à vous faire oublier l’heure qui tourne de manière trop régulière et que les « A 23 heures j’arrête » se transforment en « ho tiens ? Déjà 3H30 du mat’ ??? » c’est qu’il se passe clairement quelque chose. Que vous faites plus qu’intéragir avec des trucs sur écran ; vous êtes dedans. HZD est clairement un jeu de 2017 profitant de la puissance offerte par la console pour s’offrir le luxe de détails qu’on aurait guère pu imaginer avant. C’est clair, limpide, maniable, bien au delà de ces titres tape à l’oeil surdécorés autour d’une jouabilité discutable, voire douteuse parfois. Il est évident que le titre de Guerilla Games est aussi une démo pour leur moteur 3D maison qu’on recroisera sans doute sur d’autres titres bientôt (un certain Kojima à craqué dessus…), mais à aucun moment il ne fait dans le « hey t’as vu ce qu’on peut faire » au détriment du joueur ou dans une inutilité barbante. Tout est posé avec une justesse qui laisse sans voix.

Quand j’ai commencé l’aventure, je ne me doutais pas qu’on me ferait aimer la chasse à ce point là, et rien que pour ça ce titre est génial (ça aurait été top si l’on avait pu se passer de tuer des animaux pour le craft). Je n’avais pas imaginé qu’un monde ouvert pourrait être à la fois si dense, fluide & magnifique. Certes vous oublierez vite le scénario plan-plan mais ce ne sera pas une perte, échangé contre tout ces sentiments procurés, en particulier stress, adrénaline & émerveillement. Oui, vous saurez vous en passer car en fait comme chaque joueur vous vous approprierez HZD et y construirez la meilleure histoire : la votre.

 

#GG les GG !