La prise d’otage selon Numericable

Tous les jours chacun est plus ou moins confronté a des techniques marketing pas toujours claires et qui parfois frisent l’illégalité. Les adeptes de nouvelles technologies et télécommunications savent de quoi je parle. Entre ces jeux dématerialisés qui ne fonctionnent plus passé une certaine date faute de services ou serveurs actifs et qu’on ne peut pas revendre s’il ne nous plaisent pas. Ces abonnements qu’on vous refourgue par pelletées pour tout et n’importe quoi et dont on arrange la désinscription pour la rendre la plus pénible possible… les fumiers marketeux ne tarissent pas d’idées nauséabondes pour faire tourner le tiroir caisse.

Aujourd’hui, j’ai experimenté la « liberté du client qui veut rester chez son fournisseur mais juste changer de forfait« . J’avais déjà vu à quel point on peut tomber sur des cons avec une amie, cliente de Orange, qui avait dû se désabonner pour se ré-abonner de manière à obtenir l’offre qui lui convenait. C’est vrai que depuis des lustres, la filiale de France Télécom n’est pas vraiment réputée pour son assistance de bas du cerveaux qui comme chez Free, se contente de suivre un Q/R dicté sur écran sans jamais activer le mode intelligence. Mon experience, elle, s’est passée chez Numericable.

C’est un fournisseur d’accès tout à fait correct. Les débits y sont particulièrement bon pour qui est urbain et se connecte en fibre. L’assistance est étonnement réactive et plutôt efficace, avec des gens qui ne bloquent pas simplement sur un Q/R/ à dicter et savent un minimum de quoi ils parlent. Juste que tout ça est un peu cher pour qui se fout des services rajoutés, notamment ces centaines de chaines pourries sur lesquelles on ne zappe jamais.

Malgré tout, cela reste un service vendeur : pour un abonné, les nouvelles offres moins chère sont totalement invisibles ; uniquement apparentes pour qui se présente en nouveau client. Pas trés fair-play ça. De surcroit, quand vous voulez changer en ligne votre offre, un principe similaire est appliqué. On vous liste en évidence tout ce qui vous coûtera plus cher chaque mois sans jamais causer de ce qui peut vous aider à gratter un peu en ces périodes de disette.

Pour ma part, j’avais flashé sur leur offre iStart a 25€, me permettant de réduire mon abonnement garnis d’inutiles chaine TV revenant actuellement à prés de 40€/mois. J’ai cherché sur leur site, vraiment, et pas faute d’être n00b : rien. J’ai donc appelé leur service commercial et là, n’ai pu que constater que quand vous souscrivez une offre chez ce gens, qui facturent si facilement la moindre modification soi dit en passant, et bien vous en avez pour l’année complète avant de pouvoir choisir de modifier votre abonnement. Nulle doute que si j’avais demandé un accès payant aux X chaines de l’ami Dorcel, là l’operatrice se serait fait un plaisir de me modifier illico la surfacturation avec activation immédiate.

C’est donc dans ce cadre précis que j’ai un gros doute : comment un opérateur peut-il vous imposer de ne pas descendre en options et en gamme dans un abonnement, alors qu’il le fait trés bien pour la montée ? Je crois qu’ici bas on piétine les limites de la légalité et que mon courrier à UFC / Que Choisir aura tôt fait de lever le lièvre de cette simple et stupide arnaque.

Pour ma part, je vais paisiblement attendre ce beau mois de Juillet, signe de la fin de mon engagement, qui verra probablement mon intérêt de fidèle client saliver vers d’autres opérateurs moins cons. A trop vouloir enfermer les clients chers amis abonneurs, vous leur montrez tout simplement avec d’avantage d’évidence la sortie salvatrice où clignotent toutes les offres de vos concurrents. CQFD.

Allez, comme dirait Giedré : « On fait des p’tits anus à Numericable et bonne nuit ». XB-P

liner

Presse versus Google: défaut d’intelligence…

Depuis plus de 6 mois, nous ne manquons pas de manger divers lots de pamphlets plus ou moins meurtriers de la presse qui s’inquiète pour son audience. Si à ce jour rien n’a avancé, à part diverses menaces à l’encontre du moteur de recherche, personne n’a pointé les quelques éléments qui démontrent de la stupidité de ces désaccords.

 

LA PRESSE INTERNET, QU’EST-CE QUE C’EST ?

Pour vous qui n’y avez pas travaillé, c’est une formidable source d’informations instantanément accessible d’un clic de souris ou du bout du pouce sur votre smartphone. Cerise sur le gâteau : la plupart du temps c’est gratuit. Gratuit ou presque. Les sites de presse en ligne sont soit sponsorisés par leurs propres éditions papier, soit par des encarts publicitaires parfois un peu envahissants.

Ce qu’on oublis de vous dire en backstage, c’est que derrière il n’y a pas énormément de véritables journalistes. Avec l’avènement d’internet et les facilités d’édition en ligne communautaires basées sur des systèmes propriétaires ou SPIP ou bien encore WordPress comme ici, il devient extrêmement simple d’avoir une ruche rédactionnelle qui travaille en temps réel et plus ou moins en commun sur l’édition de contenu.

Là où le bas blesse, c’est qu’à bien y regarder parmi ces « journalistes », trés peu sont relativement pros. La jolie carte validée par l’état a été remplacée depuis belle lurette par des nuées de NewsRunners, géneralement des passionnés fatigués de ne pas rentabiliser leurs propres blogs indé’ qui ont préferé se vendre à la presse officielle pour en tirer quelques brouzoufs et un semblant de notoriété.

De cela découle une qualité d’informations dense mais bien en deçà de ce que l’on pourrait qualitativement attendre, se résumant trop souvent à du vulgaire communiqué de presse traduit en pleine nuit à l’arrache et à peine édulcoré d’adjectifs originaux (de sinistre mémoire ;)). On peut d’ailleurs constater que cette gangrène gagne également les grands groupes renommés ; combien de fois n’ai-je pas halluciné de voir des articles sur le vénérable ZDnet gavés de fautes de frappe quand ce n’était pas carrément celles d’orthographe ?

A la source il faut savoir que tous ces rédacteurs (pas journalistes, car très peu d’investigations ils font en réalité) sont coincés dans un étau particulièrement serré. D’une part le risque de voir leur news rédigée et publiée par un confrère juste avant la leur, vu qu’avec l’ouverture offerte par le Net tout le monde partage quasiment les mêmes sources et qu’on édite tous ensemble en temps réel. D’autre part un taux de rendement au raz des pâquerettes quand on sait qu’un feuillet de 300 signes se monnaie péniblement jusqu’à 2-3 Euros si l’on est talentueux en négociations…

Voilà la presse internet d’aujourd’hui, qu’on pourrait résumer simplement par une team marketing dont le soucis essentiel est de tenter de rendre rentable le bouzin, épaulée par un troupeau de Roumains numeriques qui tentent tant bien que mal de vivre de ses capacités rédactionnelles. C’est pas trés suave comme description, mais cela méritait d’être mis en lumière.

 

GOOGLE C’EST QUOI ?

Hum, pour l’ignorer il faudrait que vous soyez encore sur une machine non connectée ou que la dame en blanc vous ait chargé cette page par erreur en lieu et place de votre porn-site usuel. Google est le moteur de recherche qui a démonté toute la concurrence et complété d’une manière particulièrement intelligente son offre d’applications aussi diverses que les services qu’il propose.

Moi Google, je ne le hais point. Sauf quand il me piste dans mes habitudes et sites web sans trop clairement le déclarer (d’ailleurs contre ça : AdBlock+ et Ghostery sont vos amis). Mais pour le reste : rien à redire. L’indexation du contenu web y est d’un niveau correct, même si l’on se demande un peu à quelle vitesse ça va dégénérer dans les années qui viennent (réglementations, limitations, censure…). Les services proposés ne sont aucunement des obligations sorti du système de publicité AdSense qu’on peut bloquer facilement avec les extensions de navigateur citées plus haut.

C’est cette même publicité qui créé la polémique actuellement. Dénoncée il y a un bon moment par pas mal de commerçants, c’était la page Produits de Google apparaissant systèmatiquement dans les 5 premiers résultats qui avait déclenché l’ire des vendeurs. A juste titre. Aujourd’hui ce sont les rédactions de presse qui piaillent, déclarant l’indexation de leurs articles comme du vol de contenu…

… et c’est là qu’on va voir comme tout le monde se gourre.

 

MEDIAS, YOU’RE MAKING IT WRONG !

Moi quand je fabrique du contenu web, 60% de mon boulot quand même, je suis bien content que Google l’indexe. Pourquoi ? Parceque c’est exactement le but recherché ! Je pourrais piailler aussi en hurlant comme un mal propre que Google me fauche mes images en les faisant apparaitre dans sa section Recherche d’Images mais non. Primo, les images ne sont pas prises de mes sites mais bien réferencées, c.à.d. indexées en affichables et renvoyant sur les différents espaces sources où elles sont hébergées officiellement. Secundo, si cette indexation n’avait pas lieu, qui saurait que le Kyesos.com existe au milieu du fin fond des bouts de toiles mitées du web ? Personne à part ceux disposant soit de ma carte de visite papier, soit d’un contact me permettant de leur transmettre l’info. Alors je suis bien content quand je vois mes visuels apparaitre dans les résultats d’une requête Google.

Là où ça pourrait me gonfler un peu la nouille, c’est quand je vois des pseudo moteurs de recherche comme le Bing de Microsoft, qui lui se permet d’indexer uniquement mon contenu proposé A L’EXTERIEUR de mes sites propriétaires (oui-oui madame, faites le test : c’est via DeviantArt ou TwitPic, jamais sur mon site officiel leurs résultats foirés). Celà veut dire qu’au lieu d’un clic pour venir voir le contenu dans sa meilleure présentation à la source, l’utilisateur va devoir se taper un site tierce, trouver le lien qui renvoi sur mon site officiel (en géneral en pied de document car ce n’est pas le lien la star), et probablement faire un 3ème clic de confirmation pour quitter le site où il se trouve (pas trés fair-play D.A. sur ça d’ailleurs) … #IndexFAIL !

 

CONTENU, VALEUR ET UTILISATEURS…

Le fait c’est que quand moi, simple utilisateur, quand j’arrive sur ma belle page de syndication iGoogle, je suis satisfait de voir tous ces titres de News qui me renvoient sur autant de GNT, ZDnet, PCinpact et autres que j’irais voir autrement plus rarement si je n’avais pas un récap’ de news clair et net sous le nez. Pour la petite vacherie, notez aussi que c’est comme ça qu’on voit que moult rédacteurs ne sont que des NewsRunners en comparant ces titres d’articles étrangement similaires et au conteun peu variable (bache #OFF). Alors de là à dire que l’indexation d’articles de presse sur Google nuit à son activité… laisser moi étaler un peu de verre pilé et me rouler de rire dedans (LOLOBG – Laughing Out Loud On Broken Glass !).

D’un autre côté, j’ai récemment osé dire que « quand une application, un service ou un contenu me sont proposés gratuitement en échange de publicités, c’est que ces derniers ont une valeur proche de zéro » et je persiste.

Je suis désolé, et je reprend mon exemple du Kyesos.com (au moins je connais bien ^^) : qu’est-ce qui finance le site ? Moi d’abord, et ça a été le cas pendant plus de 10 ans. Pas de régie pub incontrôlée aux fesses, juste un risque normal pour un projet comme tout entrepreneur l’expérimente, il n’y a pas à larmoyer sur ça. J’assume totalement de passer à côté de revenus faciles pour assurer tant confort de mes visiteurs que mon indépendance.

Reste donc ensuite à trouver un autre potentiel de revenus : LE CONTENU. Il n’y a pas de miracles. Pour que cela fonctionne, il se doit d’être original, fait maison avec ses qualités et ses défauts, pas juste basé sur le remixage des travaux d’autrui. Des surcroit mes images sont consultables gratuitement pour tout le monde, mais en versions réduites, filigranées, contenant d’éventuels textes d’invite à la visite et au soutien du site source. Leurs versions intègres sont elles disponibles à la vente ; libre à chacun de soutenir le site ou pas selon l’appréciation (vous devriez le faire d’ailleurs, je ne suis toujours pas zillionnaire ;)).

La clé de voûte du système n’est pas Google ou alors dans une mesure presque négligeable ; c’est essentiellement moi par ma politique d’échange et l’utilisateur par sa compréhension du soutien nécessaire. Point.

On ne va tout de même pas chialer si la presse, que j’estime bien loin d’être stupide, n’a toujours pas eû le courage d’essayer de trouver de NOUVEAUX moyens de viabiliser son contenu. Les encarts pub qui clignotent dans tous les sens c’est fini depuis belle lurette ; c’est le marketing-à-papa tout ça ! Il est temps d’inventer les systèmes qui permettraient une distribution équitable du contenu, offrant accès libre aux utilisateurs et revenus minimum aux auteurs.

Je ne suis pas le Génie qui vous donnera cette recette miracle pas encore développée. Mais il faut savoir que si la presse s’entête pour réussir son tour de passe-passe pour embobiner le système comme l’a fait l’industrie musicale, elle le paiera cher. Trééééés cher. Car entre vous et moi : que choisirez-vous entre une presse officielle pas forcément faite de réels journalistes d’investigation et les blogs tout gratuits de semi-pros passionnés ?

Nous sommes bien d’accord…

 

PS: cet article est vierge d’illustrations car du coup j’ai même pas osé piquer du contenu ailleurs, y compris à moi-même ;).

liner