Sofuku

Internet : cet océan d’infos où la vase retombera toute seule au fond…

Petit article en réaction à celui de David Legrand de NextInpact au sujet de « l’avenir » de la publicité sur internet. Régulièrement on entend monter le chant des rédactions web qui pleurent à l’absence de revenus, à ces internautes pingres qui dédaignent à débourser pour de l’abonnement, … bref, à tout ce qui faisait l’univers d’un ancien média : la presse papier.

Mais à nouveau média, nouvelle pratiques, et donc nouvelle gestion aussi même si le mot innovation reste un terme qui tend toujours à glacer le sang des services comptabilité d’une entreprise.

 

Where is my mind ?

Nous sommes en 2015. J’avoue personnellement ne pas avoir acheté de titre papier depuis quelques années déjà. Sauf parfois pour le fun, lors d’un voyage en train par exemple (comprendre « pour économiser la batterie du smartphone » surtout ;)). J’y ai d’ailleurs toujours apprécié ce geste : laisser le magazine lu pour le prochain, car quel intérêt d’archiver ces news qui une fois l’époque passée ne seront plus que d’inégales anecdotes traitant d’une période révolue ?

Comme cette majorité en perpétuelle croissance je lis mes infos sur écrans. D’ordinateur principalement, avec une page d’accueil réunissant les flux des domaines qui m’intéressent, piochés sur les sites que j’estime un minimum dignes de confiance pour leurs infos ou style éditorial. Sur smartphone de temps en temps, histoire de ne pas gâcher les heures pendant des déplacements, comme tout le monde.

Et je ne paie rien. Quedalle. Nada. J’ai un bloqueur de pub qui fait que je n’ai pas vu la moindre animation pourrie invasive depuis les derniers jours de Geocities. Un autre bloqueur plus spécialisé dans les scripts qui gère à merveille les exploits non html de ces gens qui souhaiteraient faire apparaitre tant de nouvelles fenêtres que je n’ai jamais désiré. Et puis c’est tout. Sur tous les sites dont je pompe les flux sans retenue, certains ont mes faveurs et je les autorise à m’afficher ces messages d’une autre époque que l’on appelait « publicité ». Ils sont 3. J’ai 450 RSS. Je pense bien représenter l’utilisateur lambda. So why ?

 

Free DeLorean Tour !!!

Depuis sa création et avant internet, la presse s’est toujours appliquée à être la plus noble représentante sur papier plus ou moins épais d’un monde extraordinaire, en perpétuelle mutation, aussi splendide que moche parfois. Des couvertures qui pétaient, choquaient, déclenchaient les polémiques. Des articles rédigés avec caractère, de la ligne éditoriale tranchée. Des illustrations et photos d’exception. Et même les publicités y rivalisaient en classe, reléguant les annonces de « gourous réparateurs de PCs à distance » dans ces colonnes des 4 dernières pages d’avant final de couverture condensant les autres minables de pseudo marchés professionnels.

Oui, je dois l’avouer, jusque dans les années 1980, ouvrir un magazine lançait sur un univers qui avait vraiment de la gueule, ou au moins s’en donnait la peine. Puis sont arrivées les années des groupes, multinationales rachetant à tour de bras les titres pour mieux les uniformiser de part le monde. Là où le ton était hors norme est passé le rouleau compresseur de l’équalisation. Tout au même niveau. Même les coups de gueule ou de cœur. Les articles « copinages » sont devenu foison, car il ne fallait plus choquer l’annonceur dans une chronique de ses produits un peu plus réaliste que la moyenne, faute de voir partir le budget pub chez un titre concurrent. Dans la presse musicale, on a perdu Rock’n Folk et Best comme ça pour ceux qui s’en souviennent. Pourtant c’était bien les articles avec des gens qui ont un avis, pas juste un kit cirage de pompe. On avait cette chance que n’ont pas eu d’autres pays tels que, pour n’en citer qu’un, le Japon qui n’a jamais connu d’autre presse musicale que celle éditée par les maisons de disque, rien d’autre. La génération suivante a perdu les titres spécialisés dans cette religion ascendante qu’était le jeu vidéo. Et celle d’après s’est globalement noyée dans le mouvement quel qu’en soit le sujet, avec des titres dont on ne comprenaient plus trop s’ils étaient les reflets réels de gens d’une époque ou les tendances qu’essayaient d’imposer quelques mouvements industriels dans les prémices d’une « publi-information » galopante.

La presse s’est donc perdue bien avant qu’internet, instable support émergent, vienne y mettre son grain de sel. Les publicités sont devenues vulgaires et ces escrocs relégués aux fonds de magazines ont pu vomir leurs discours de bonimenteurs jusque sur les premières pages de magazines à grands tirages. Au point que paradoxalement certaines publications en sont venues à en faire leur cheval de bataille ; je citerais Wad et son univers bobo-rebelz 90% sponsorisé pourtant très agréable à feuilleter. Alors dans ces circonstances les gars, vous allez vous contenter de faire comme les gouvernements : tout la faute à internet ?

 

Le salaire de la peur…

Alors David je réagis à ton très bon article. Et de t’indiquer que ce n’est pas aux cons-ommateurs d’entamer le mouvement. Car oui dans consommateur il y aura toujours « con » et c’est une part statique et importante du mouvement si tu regardes la suractivité frénétique de ce mois de décembre autour de toi. Ceci dit, et par bonheur, certains de ces consommateurs s’interrogent parfois et se posent les bonnes questions. Celles dont internet n’a pas la réponse d’une simple phrase dans un moteur de recherche. Celles qui par exemple le pousserait à se demander comment peut vivre un pigiste payé 3 euros les 500 signes. Mine de rien, pour gratter 800€ sur un mois, ça fait pas moins de 266 news à sortir alors qu’il n’y a que 30 jours. Alors on accumule les fluxs. Les mailing lists. Et ce qui était un travail avec un minimum d’investigation ne devient plus qu’un travail de traduction expresse. Mais je m’égare en backstage…

De la même manière, et là je te rejoins, que deviendront ce titres formatés pour le buzz d’ici quelques années ? Je ne pense pas qu’ils passeront au panthéon d’un wikipédia. Ne seront pas même repris en 2065 par l’animateur d’un canal web 3D qui se foutera de la gueule des années 2015 dans une émission compilation sponsorisée par un algorithme de compression. Comme on aime grignoter des biscuits apéros alors que ça n’est que du gras soufflé, le consommateur ira toujours de temps en temps cliquer sur ces déjections de sous journalisme, mais sans trop d’illusions. En toute conscience que ceci n’apportera rien à son individualité, culture ou épanouissement. Juste une connerie à sortir pour meubler dans une soirée buddies ; rien de plus. Distraction aisée dont il n’aura pas même vu les 17 pubs en encart autour car con-sommateur qu’il est, il saura faire les 2 clics pour activer de manière efficace un bloqueurs pub. Le consommateur ne changera que peu et sa ligne éditoriale, lui, il la respecte depuis toujours : en avoir toujours d’avantage en déboursant le moins possible.

 

Big Data m’a sauvAY

Elles sont bien drôles ces sociétés privées qui en savent d’avantage que les divisions armées de grandes nations au sujet des individus. Ça ne choque personne, et pourtant ça vient gratter jusqu’au niveau des constitutions ce genre de comportement. Il n’y a aucun avertissement quand un môme va s’inscrire chez la plus grosse pute à datas qu’est Mark Zukerberg. On laisse faire, parce que « ooooh l’outils il est joli », « il est gratuit », « c’est simple d’envoyer ses photos », « Regarde, y’a même mémé qu’est morte y’a 5 ans ! ». Mais WTF ! On en est à un point d’hypnose de la population où ça n’interpelle même plus les gens d’être automatiquement reconnus sur des clichés dans ces missions de self-accomplishement que leur ont implanté les vendeurs de produits ! On ne blâme personne pour avoir transformé la population en produit à coup de pseudo-gratuit et pourtant il serait grand temps de pointer du doigt ces gens que le futur désignera sans doute comme criminels. Et le mot n’est pas exagéré.

L’information reste médiocre pour conserver un minimum d’éveil vital malgré les efforts de La Quadrature et bien d’autres qui œuvrent à ce que les gens ne soient pas que des zombies écervelés sur le web. L’état ne fait lui carrément rien, forcément : il n’y pige déjà pas grand chose quand on voit ses actions au sujet de ce support.

On peut rajouter une couche avec Google qui se permet de juger quel contenu doit prévaloir à un autre dans ses résultats, quitte à faire du grand n’importe quoi. Cherchez une photo d’un repas d’indigène de l’Amazone sur leur moteur de recherche… des pages et des pages, et aucun cliché authentique, aucune information réelle. Il est là l’état d’internet en 2015 : une foire aux slips qui n’apporte strictement rien au savoir et à la culture. Le saint Algorithme dans son impartialité incorruptible reste tout de même paramétré par… un humain mais bon : plus c’est gros, mieux ça passe comme on dit. De l’autre côté, chez les créateurs de contenu, tout le monde y va de sa couche, prêt à n’importe quoi pour obtenir les faveurs du grand dieu Audience et au final on a quoi ? Des informations périmées à leur parution, sans viabilité ni saveur, qu’on regrette presque de ne pas pouvoir imprimer pour se torcher avec. Ou bien des résultats de requêtes qui ont été méticuleusement filtrés ARBITRAIREMENT sans qu’on ai pu y mettre concrètement son propre grain de sel.

 

Bye-bye Advertisements ! Hello Webtisements !!!

Il serait gratifiant, tant pour ceux qui génèrent réellement du contenu travaillé que ceux qui le consomment avec une avidité et un plaisir non retenu d’établir une VRAIE charte de confiance. Laisser les contenus en accès gratuit, contrairement à cet Allemand suicidaire qu’on va très rapidement voir disparaitre des réseaux, et en faire un INDEXAGE RAISONNE, payant, pour consultation ultérieure. Car oui, cher amis journalistes, si votre info est si précieuse, si elle porte tant les valeurs auxquelles vous croyez, demain elle ne se noiera pas dans l’anonymat de buzzeries et autres articles de synthèse créés par des robots-rédacteurs. Demain vos écrits seront les fiers représentants concrets d’une époque, de cultures et d’explorations partagées avec passion. Vos lecteurs auront à nouveau envie de vous supporter comme ils soutiennent ce musicien ou ce bricoleur de génie. Mais faites le avec des couilles. Payez vous les illustrations dignes de vos écrits. Prenez les risques de positions que certains annonceurs n’apprécieront pas forcément. Et allez chercher cette damnée info pour en faire quelque chose, pas juste sortir le billet à l’arrache parce qu’il y en a encore 266 autres à sortir sous 30 jours pour avoir un début de paie décente.

De leur côté, les agences marketing ont tout à faire. On se fout déjà de leur gueule car les vrais sites internet offrant un contenu original se passent carrément d’elles. Et pour les autres sites web qui les auraient adoptées, elles sont dorénavant bloquées par les utilisateurs. Black listées. Plus personne ne peut les blairer. L’étau ira jusqu’à leur disparition si nécessaire, c’est inéluctable. Alors que d’un autre côté, il reste des encarts pub papier extraordinaires fait avec talent par des gens qui insufflent la magie dans la communication. Idem pour certaines pub filmées, des moments de grâce ou d’humour qui viennent toucher là où on croyait les sentiments enterrés. Une bonne publicité internet doit être un message statique et mettre la même claque que ces deux exemples cités précédemment. Et cela, malgré le grand age d’internet cumulé au mien, je ne l’ai encore jamais vu.

 

Balle dans votre camp les marketeux, nous, les cons-ommateurs contrairement à vous : on sait où on va… 😉

 

[ La micro-bio’ pour faire bien : pigiste papier dans cette période où 3 pages sur un programme Amiga rapportaient 55€ et la baguette artisanale coûtait 0,12€. Pigiste web dans cette période où 500 caractères rapportaient 3€, baguette industrielle à 0,80€ non comprise 😉 ]

30é anniversaire du Chogokin DX avec Mazinger : le bilan

Bandai… toute une institution dans le monde du jouet qui rayonne sur le monde entier depuis la reconstruction du Japon d’après guerre. Oui, survivante d’un plan d’austérité sans précédent cette société est au Japon ce que la haute couture est à la France : un incontournable. Pourtant au-delà de son succès affirmé à l’international depuis 1980, on peut poser quelques doutes aujourd’hui sur ces superstars du design dédiées à l’univers du jouet et les différents produits proposés. La preuve en arguments avec la toute fraiche réception de leur dernière oeuvre d’art : le Mazinger DX.

 

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CHOGOKIN ET DX…

Le Chogokin n’est pas tout neuf puisqu’il apparait à la fin des années 1960 de l’esprit bouillonnant de Go Nagai, créateur de nombreux mangas mettant en oeuvre ces robots pilotés par des hommes qui deviendront une véritable institution, bien que limitée à Goldorak chez nous, sur de nombreux autres endroits de la planète. Le terme Chogokin ( 超合金 ) en lui-même désigne ce métal spécial qui compose ces gigantesques robots faits pour nous protéger nous pauvres humains, littéralement : super-alliage.

Et il est vrai que nos défenseurs en auront besoin pour se tataner avec les multiples méchants qu’on nous enverra pendant prés de 40 ans ! Go Nagai à le génie d’humaniser ces machines de guerre par leurs pilotes, plus ou moins tourmentés, dont Kouji Kabuto sera le prédécesseur et père. Cette saga donnera donc naissance à de nombreuses autres séries, tout autant par l’auteur que d’autres talents passionnés par le domaine. Dernier héritier en date, Gurren Lagann peut être consideré comme Chogokin vu son univers et ses héros.

Les chogokins passent des cases encrées à l’animation en 1972 avec le premier épisode officiel de « Giant Robot : Mazinger ». C’est à cet période que Bandai a l’idée géniale d’assurer le merchandising de cette série en plein succès en créant des figurines. Un succès qui se répand avec la création d’un jouet assez haut de gamme pour l’époque, mêlant de fins moulages plastiques et des éléments métalliques pour crédibiliser le tout. Plutôt chers pour une époque ou les fans ne sont pas encore geeks ou nerds tels que nous les connaissons aujourd’hui, ces jouets reçoivent un succès mitigé, uniquement acclamés sur l’archipel Japonaise.

Avec l’expansion des séries et épisodes hors terre du soleil levant, les Chogokins envahissent peu à peu le reste du monde, mitigé face aux séries et peu sensible aux jouets proposés. Bandai réagit assez vite en proposant fin 70’s les Jumbo Machinders, de monstres robots en plastique creux d’environ 70cm. Nous en connaitrons les exemplaires les plus répandus chez nous via Goldorak et son pote Rayden (pas diffusé en animé mais il lui fallait bien un opposant !) qui feront bien des jaloux dans les familles au lendemain des Noels 80’s (moi y compris : mon 1er Jumbo Machinder je l’ai acheté à… 34 ans, hem !).

Pendant que les géants de plastoc envahissent l’Europe, notre Bandai à son apogée se dit qu’il est temps de marquer le coup. Envoyer du pâtée. Roxay du RoboPonay ! Et donc sortir plus fort que le Chogokin qui se perfectionne chaque année en détails et accessoires malgré sa quinzaine de centimètres : le Chogokin DX. « DX » is for DeluXe baby… et c’est clair que ça envoi. Imaginez : un robot d’une quarantaine de centimètres, essentiellement en métal à l’extérieur et pourvu de détails et fonctionnalités que seule cette échelle permet. Sortiront ainsi une petite dizaine de modèles, dont les plus côtés aujourd’hui se révèlent en fait être les bides de l’époque : un Chogokin DX coûtait une centaine de dollars à l’époque, consideré comme une gamme un peu bâtarde ; trop chère pour du jouet, pas assez pour de l’objet collector qui à l’époque n’avait pas vraiment son public…

Aujourd’hui on s’arrache les Chogokins DX des eighties à coups de milliers d’euros. Plus que des jouets vintage, ce sont de véritables icônes de Go Nagai et Bandai. Et depuis : rien n’a été ré-édité.

 

30 ANS APRES…

Mazinger, dont le métal ne ride pas ^^, continue régulièrement de réunir les fans. Autour de bandes dessinées avec les retours du robot géant en 1998 dans « Z Mazinger ». Au travers des Mazinger Angels aussi, petites chéries à poitrine atomique du robot d’anthologie (et qu’on croisera chez Goldorak sous les noms de Phenicia et Venusia). Et également au travers des dessins animés avec notamment la série « Shin Mazinger Shougeki! Z Hen » (aussi connue sous « True Mazinger » à l’international) de 2009 qui reprend en l’étendant l’histoire originale du Mazinger des seventies. « Mazinkaiser SKL », version relookée géneration 2000 finira d’achever la renaissance du robot fétiche que les époques, apparemment, ne réussiront jamais à enterrer.

Pendant ce temps, les jouets et autres produits dérivés ont suivi les tendances, nous retraçant les évolutions du design de Mazinger au fil des années. D’un humanoide type et plutôt géométrique, le Chogokin s’est adapté en adoptant différents styles, tantôt juste agressifs, tantôt plus subtils et racés dans des inspirations que ne renierait pas Luigi Colani. Et là : 2013…

Bandai n’est pas ingrat et se rappelle aujourd’hui qui est à la source du succès de sa série Chogokin : sir (permettez!) Go Nagai. Il semblait donc inéluctable de marquer le coup et sortir en cette année un objet collector tant hommage aux merveilleuses séries DX d’il y a 30 ans qu’aux balbutiements du Chogokin dans les années 1972-1973.

 

DES FAIT. DES FAITS !

Commander l’édition anniversaire de Mazinger Z DX n’est pas à la portée de tout le monde. Entre les spéculateurs qui se ruent sur l’objet dans l’espoir de le refourguer quelques centaines d’euros plus cher d’ici quelques temps, les passionnés qui sont prêt à ruiner une demi-paie sur la figurine et l’aspect apparemment limité de l’édition (je n’ai pas les chiffres mais réserver tardivement le mien a été un parcours du combattant)… obtenir son DX en 2013 est une chose qui se mérite.

 

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Avec une commande validée en Décembre 2012, le pépère aura prit sont temps jusqu’à ce 26 février 2013 pour arriver à la maison (taxes comprises malgré qu’il soit déclaré comme cadeau ; merci les crevards des douanes Française !). Le colis est imposant, affichant un bon 65x45x40cm. La boite officielle à l’intérieur est à peine moins grosse. On coulisse le cover-bandeau et après ouverture se retrouve devant 4 longues boites plus une grosse quasi carrée contenant le hangar. Le premier rectangle contient les armures du robot en version intégrale, contrairement à la seconde qui propose des demi-armures symétriques pour une vue « explosée » du mécha. La troisième boite contient le Mazinger en lui-même, nu comme un ver, c’est à dire tous composants exposés. L’envie de s’en saisir est immédiate, mais il reste 2 boites. La dernière rectangulaire présente… une fenètre avec les différentes doc’ associés, y compris une repro’ du manga original de 1972. Bonne présentation, mais carton vide au final, hem. L’énorme boite du pack offre le hangar qu’on sort et ouvre rapidement, avant de constater qu’il va falloir s’équiper de piles AAA pour profiter du spectacle : 2 mini projecteurs LED sont inclus dans la base pour éclairage de la star en contre-plongée.

 

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Sorti de son emballage thermoformé, le Mazinger Z nu révèle un poid assez décevant à la prise en main. Comparé en exemple au Chogokin DX de Tetsujin, on constate qu’on a un objet quasi tout plastoc dont seul les articulations internes doivent être faites de métal. Et malgré sa tête supplémentaire de haut comparé au Mazinger 1969 le DX reste bien loin des 1,5kg du magnifique objet de Fewture. – sic… –

L’idée est donc de rapidement l’équiper en espérant tâter du métal dans les autres boites d’accessoires. Déception : en fait, seuls cover du torse, slip et basse jambes sont de métal. Tout le reste des accessoires proposés s’avère n’être que du plastique. Une fois équipé de toutes ses coques, le Mazinger DX ne tient toujours pas la comparaison avec le Mazinger 1969 de Fewture niveau poids. – re-sic… –

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L’OBJET COLLECTOR QU’ON POSE ET NE TOUCHE PLUS

Pour les fans hardcore, la posabilitée d’un objet tel qu’une figurine de héros est un facteur essentiel. Plutôt que de le présenter connement les bras le long du corps, ces gens aiment à afficher l’icône dans ses meilleures poses et concernant les Chogokins, celà se comprend : ça fait partie de la recette. Pose. Phrase de déclenchement. Tatane-dans-sa-gueule ! Toute une institution.

Mettre en route le Mazinger Z DX est un peu fastidieux. Les naïfs ayant cru s’en sortir avec un quadruplé de piles AAA en reviendront vite : il faut 3 piles dans la base donc. Mais encore 2 piles dans le module du torse du robot pour son éclairage et ses effets vocaux. Et encore 2 piles dans l’alignement de 2x 3 moniteurs servant de télécommande ! Encore un non hommage au crétin ayant mis un système d’ouverture de cette dernière qui nécessite un cure-dent alors qu’un simple pousser-coulisser aurait suffit.

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Ensuite habiller ou déshabiller son robot n’est pas si simple non plus. Bandai à cru bon de remplacer les bons vieux aimants des DX millésimés 80’s par des versions plus réduites, moins puissantes, et nécessitant donc le clipsage de ces parties essentiellement plastiques. La haine commence à poindre lorsque l’on cherche à poser l’armure sur l’avant-bras de son Chogokin : de fortes chances que ce dernier se détache. Certes, c’est prévu, mais l’auteur du système d’attache pourrait-il se faire hara-kiri SVP ? On a là un système d’une stupidité ultime, qui consiste en l’alignement de 3 tétons ridicules pour viser un axe qu’on devra combler d’une pression bien ferme sur un relief mécanique (câble) du coude en position relevée à 90° pour faire clipser le picot de fixation. Sans entrer d’avantage dans les détails de la situation, je vous promet pour les non-initié soit de la casse ou de l’incompréhension, soit jusqu’à 1/4 d’heure perdu pour essayer de fixer le clips récalcitrant ! Hallucinant !

J’ai réussi à re-fixer l’avant-bras droit en 10 minutes, pour le gauche j’ai abdiqué au bout de 20 et préféré soumettre l’option Drill Missile Attack qui avec un autre accessoire, permet de présenter le Mazinger avec un coude recourbé à l’extrême prêt à arroser l’ennemi un peu trop arrogant.

 

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En équipement final, toute armure, le Mazinger en impose. C’est gros, c’est beau (malgré les traces de doigts quand on aura forcé pour re-fixer les avant-bras), et bien que toujours pas du poids d’une oeuvre de Fewture, ça a de la gueule. Là où le bas va blesser de nouveau, c’est quand on tentera de Poser au plus noble sens du terme la figurine. Déjà, tout se barre en couille du moment qu’on doit forcer un peu à un endroit. C’est dommage. Abstraction faite, si la partie supérieure du robot est bien articulée, il n’en est pas de même pour les membres inférieurs. N’espérez pas agenouiller votre Mazinger DX (trop noble ?!?), les reliefs à l’intérieur des aisselles empêchant de prolonger tout mouvement trop loin (en résumé : calbuth’ de prétentieux qui bloque les libertés de mouvements) ! Donc entre la pose bien droit et celle kékos-musclor, il n’y aura pas beaucoup de variantes au niveau des jambes, dommage again…

Je ne m’étalerais pas non plus sur les options sonores, parfaitement superflues pour qui se contente d’afficher le bestiaux sans autre prétention. Toutefois, il est admirable de noter que 3 chansons intégrales sont inclues en plus des différentes phrases d’attaque stockées dans le module. Je tempérerais cet enthousiasme par le fait de, 24H après déballage, ne toujours pas avoir trouvé la combinaison qui me permettrait de simplement passer sur ON ou OFF l’éclairage du robot sans brouhaha sonore…

 

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CONCLUSION

C’est bien d’avoir pensé à célébrer un mythe, une légende. C’est noble d’avoir poussé le détail à ce que les technologies récentes nous proposent en injection plastique et moulage métal. La finition peinture est remarquable. Les détails du squelettes trés poussés, jusqu’aux vérins vraiment mobiles des pieds. L’équipement est réellement complet et l’objet magnifique. Mais…

 

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Cette impression de boire un café froid ou un soda chaud persiste… entre le hangar Deluxe lui aussi mais pas foutu de recevoir tous les accessoires en même temps bien qu’on ait inventé le Légo depuis belle lurette… cette posabilitée médiocre et ces fixations qui frisent le non-sens parfois… on se dit rapidement que Bandai à raté le point essentiel dans cette réalisation : le facteur émotion.

 

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Je me rappelle quand j’ai déballé mon Tetsujin DX d’occasion… cette électricité dans l’air, ces sentiments, et cette affection par dessus tout pour un objet taillé au mieux du possible pour répondre aux attentes de l’époque et même plus loin. Certes il n’était pas parfait. Certes il souffrait aussi de quelques défauts. (Certes, occasion.) Mais on avait là un objet taillé avec le coeur pour un public qui encore ignorait tout des geekeries actuelles et un fabricant qui se donnait au-delà de ce qu’il était possible de faire par moult ingéniosités de réalisation. Avec le Mazinger DX, on a un bel objet collector, mais pas vraiment envie de l’approcher ou le manipuler. Ca fait un peu classe-snob sans surpasser les standards, genre ramasse-poussière qui au final irait bien avec la collec’ de chats en porcelaine, et ça, passer à côté du coeur du fan de base, c’est vraiment dommage.

 

A refaire Bandai : y’a Grendizer qui t’attends en Europe ! 😉

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Un projet de loi que les députés n’auront jamais le cran de proposer

Ah, on en entend de biens bonnes en ce moment, hein ma bonne dame ! Entre 2-3 guerres et autres dessous de table, ces derniers jours la mode est au scandale alimentaire. Un scandale qui en fait, sous les regards offusqués de la foule, révèle une bien triste autre vérité : TOUS CONSOMMATEURS IRRESPONSABLES !

 

POLLY-POCKET

J’ai un peu de mal à ne pas rire quand je vois cette bourgeoisie offusquée de servir à table Titi De La Maroufle, joli trotteur, pas moins comestible qu’un escargot, qu’une grenouille ou qu’un fromage bien fait. Certes, au delà de l’émotion du meilleur ami (bien cuit, comme Pedro au comptoir) de l’homme qui ne manquera pas de faire chougner la petite dernière à table, je comprends également ce sentiment de tromperie. Mais honnêtement… êtes-vous naïfs au point de ne pas vous douter un peu des entourloupes de l’industries alimentaire ? Vous croyez-qu’il y a quoi dans un steak Mac Do pour mettre moins de viande de boeuf 100% français ? Et oui, comme la majorité bêlante, vous regardez ce qu’on pointe du doigt pendant que derrière vous passent en toute facilité les plus évidentes magouilles. Un beau filet de poulet KFC, y’a quoi dedans en vérité ? 100% de poulet ? Laissez moi rire…

 

MIEUX VAUT TARTARE QUE JAMAIS…

Alors quand on viens de son meilleur air outré trouver abominable qu’il y ait du cheval dans son plat cuisiné industriel, j’ai juste envie de dire une chose : à la cuisine mon pote ! Et fissa !!!

D’abord, rien ne t’oblige à consommer de l’industriel-tout-fait, à part une fainéantise qu’on t’inculque pour te faire croire que tu seras plus rentable le lendemain au boulot. Oui, j’avoue que les célibataires sur ce coup ont droit d’exception car faire la cuisine dans ces circonstances n’est pas forcément rentable ; cuisiner se fait pour un minimum de quantité, pas juste un estomac. Ou alors penser à congeler. Ou se forcer à manger le même truc plusieurs repas d’affilée. Pas top. Mais pour la famille, qu’on arrête de me faire croire que les barquettes XXL sont la panacée économiquement ; c’est juste une foutaise.

De surcroit, Polly Ponay est plus que comestible si l’on creuse au delà de son regard vitreux qui en dit long sur son intelligence de brouteur. Personnellement, j’aime pas trop cette viande, mais j’avoue qu’en tartare elle dégage un arôme particulier bien plus intense que le classique boeuf. Enfin… c’est une question de goût tout ça, pas de toxicité. Et vu que, comme les hommes, les chevaux ne sont pas éternels, autant assurer leur reconversion en ce temps où le prix du boeuf flirte avec celui des produits de luxe.

 

DERRIERE LE GROS TITRE, LE FAIT REEL

Là où je deviendrais carrément hargneux, c’est quand je vois cette masse de consommateurs abrutis (il faut bien l’avouer) ne pas tiquer sur un phénomène hallucinant : le nombre de bornes que parcourent les produits pour finir dans nos assiettes. Et là il y en aurait long à dire.

A ce jour, on vous saoule avec l’écologie, l’économie de ressources, la pollution à réduire et l’énergie gaspillée. Vous vous serrez la ceinture, faites des efforts… mais à aucun moment vous ne percutez vraiment que pour vos lasagnes à la con, la viande a fait un périple de plus de 5.000 bornes pour atterrir jusque dans votre assiette ! A croire que le boeuf (ou cheval, au choix) ne pousse pas en France…

 

LA LOI QUE LES DEPUTES N’AURONT JAMAIS LA DEMI-COUILLE DE PROPOSER :

Il est où le gars dans l’hémicycle qui un jour fera remonter ce simple fait, qu’on peut résumer tant pour l’alimentaire que plein d’autres choses, tenez, par exemple les fleurs. Ces jolis pistils tendus et colorés chez votre fleuriste, vous savez combien de bornes ils font jusqu’à l’échoppe ? Oui, une vague idée, vous savez comme tout le monde que la Hollande est tant producteur que plaque tournante de ce marché. Là où ça devient hallucinant, ce que votre bouquet une fois en France passera sûrement par Paris ou la Bretagne pour import, puis sera descendu jusque dans le midi chez le grossiste qui devra le ré-expédier vers Paris à votre centrale d’achat pour que finalement il vous parvienne à vous, professionnel tant du Languedoc que de l’Isère. Y’a pas un bug là ? En fait, votre fleur ne coûte quedalle à la base ; par contre vu le pétrole qu’elle consomme, on se doute que la facture va monter de manière exponentielle pour qu’elle puisse finalement crever chez vous au bout de 5 jours sur la table du salon. Et ça n’est qu’un exemple parmi d’autres…

Alors mon député, ô beau député au salaire à 5 chiffres et aux primes dorées, quand est-ce que tu nous la sortira ta proposition avec un peu de poil pour dénoncer cette stupidité industrielle qui empêche de favoriser les produits de proximité et contribue à la destruction globale de notre petit paradis bleu ?

Ma proposition est toute simple :

Pour des produits bases, tels que légumes ou tout entier non soumis à l’assemblage, de simples étiquettes couleur :

  • Vert : les produits qui ont parcourus moins de 100km autour du site de production.
  • Bleu : ceux qui ont parcourus moins de 500km.
  • Rouge : ceux qui en ont parcouru plus de 500.

 

Ont peut imaginer la même chose pour les produits assemblés tels que plats cuisinés et autre bien materiels :

  • Blanc : assemblage de produits provenant de moins de 500km autour du site de production.
  • Noir : assemblage de ceux nécessitant des produits disponible au-delà des 500km.

 

Je crois qu’il est un peu temps de faire évoluer ce consommateur irresponsable qu’on a fabriqué depuis plus d’un siècle vers des notions un plus saines, claires, que même l’imbécile de base peut comprendre pour que toute l’économie, la viabilité de la planète et même la santé en profitent plutôt que de crier au scandale sur une toute petite affaire qu’on aura bien vite oublié.

Faire tomber ces rayons fruits & légumes de grandes surfaces qui vendent de la merde toutes saisons confondues et redécouvrir que non, en hiver on ne peut pas bouffer d’asperges par exemple : c’est pas la période ! Que localement le produit frais existe et que si tout le monde s’y met, il y a moyen de permettre à son prix de descendre à un niveau abordable pour tous. Le frais n’a aucune raison d’exister en supermarché ; il y a des tas de petits maraichers locaux qui font des produits super, même si esthétiquement il faudra faire quelques efforts car non, une pomme n’est jamais parfaitement ronde et oui, il peut rester un peu de terre dans une salade.

Merdalors !!!

On s’réveille ou bien ???

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La prise d’otage selon Numericable

Tous les jours chacun est plus ou moins confronté a des techniques marketing pas toujours claires et qui parfois frisent l’illégalité. Les adeptes de nouvelles technologies et télécommunications savent de quoi je parle. Entre ces jeux dématerialisés qui ne fonctionnent plus passé une certaine date faute de services ou serveurs actifs et qu’on ne peut pas revendre s’il ne nous plaisent pas. Ces abonnements qu’on vous refourgue par pelletées pour tout et n’importe quoi et dont on arrange la désinscription pour la rendre la plus pénible possible… les fumiers marketeux ne tarissent pas d’idées nauséabondes pour faire tourner le tiroir caisse.

Aujourd’hui, j’ai experimenté la « liberté du client qui veut rester chez son fournisseur mais juste changer de forfait« . J’avais déjà vu à quel point on peut tomber sur des cons avec une amie, cliente de Orange, qui avait dû se désabonner pour se ré-abonner de manière à obtenir l’offre qui lui convenait. C’est vrai que depuis des lustres, la filiale de France Télécom n’est pas vraiment réputée pour son assistance de bas du cerveaux qui comme chez Free, se contente de suivre un Q/R dicté sur écran sans jamais activer le mode intelligence. Mon experience, elle, s’est passée chez Numericable.

C’est un fournisseur d’accès tout à fait correct. Les débits y sont particulièrement bon pour qui est urbain et se connecte en fibre. L’assistance est étonnement réactive et plutôt efficace, avec des gens qui ne bloquent pas simplement sur un Q/R/ à dicter et savent un minimum de quoi ils parlent. Juste que tout ça est un peu cher pour qui se fout des services rajoutés, notamment ces centaines de chaines pourries sur lesquelles on ne zappe jamais.

Malgré tout, cela reste un service vendeur : pour un abonné, les nouvelles offres moins chère sont totalement invisibles ; uniquement apparentes pour qui se présente en nouveau client. Pas trés fair-play ça. De surcroit, quand vous voulez changer en ligne votre offre, un principe similaire est appliqué. On vous liste en évidence tout ce qui vous coûtera plus cher chaque mois sans jamais causer de ce qui peut vous aider à gratter un peu en ces périodes de disette.

Pour ma part, j’avais flashé sur leur offre iStart a 25€, me permettant de réduire mon abonnement garnis d’inutiles chaine TV revenant actuellement à prés de 40€/mois. J’ai cherché sur leur site, vraiment, et pas faute d’être n00b : rien. J’ai donc appelé leur service commercial et là, n’ai pu que constater que quand vous souscrivez une offre chez ce gens, qui facturent si facilement la moindre modification soi dit en passant, et bien vous en avez pour l’année complète avant de pouvoir choisir de modifier votre abonnement. Nulle doute que si j’avais demandé un accès payant aux X chaines de l’ami Dorcel, là l’operatrice se serait fait un plaisir de me modifier illico la surfacturation avec activation immédiate.

C’est donc dans ce cadre précis que j’ai un gros doute : comment un opérateur peut-il vous imposer de ne pas descendre en options et en gamme dans un abonnement, alors qu’il le fait trés bien pour la montée ? Je crois qu’ici bas on piétine les limites de la légalité et que mon courrier à UFC / Que Choisir aura tôt fait de lever le lièvre de cette simple et stupide arnaque.

Pour ma part, je vais paisiblement attendre ce beau mois de Juillet, signe de la fin de mon engagement, qui verra probablement mon intérêt de fidèle client saliver vers d’autres opérateurs moins cons. A trop vouloir enfermer les clients chers amis abonneurs, vous leur montrez tout simplement avec d’avantage d’évidence la sortie salvatrice où clignotent toutes les offres de vos concurrents. CQFD.

Allez, comme dirait Giedré : « On fait des p’tits anus à Numericable et bonne nuit ». XB-P

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Presse versus Google: défaut d’intelligence…

Depuis plus de 6 mois, nous ne manquons pas de manger divers lots de pamphlets plus ou moins meurtriers de la presse qui s’inquiète pour son audience. Si à ce jour rien n’a avancé, à part diverses menaces à l’encontre du moteur de recherche, personne n’a pointé les quelques éléments qui démontrent de la stupidité de ces désaccords.

 

LA PRESSE INTERNET, QU’EST-CE QUE C’EST ?

Pour vous qui n’y avez pas travaillé, c’est une formidable source d’informations instantanément accessible d’un clic de souris ou du bout du pouce sur votre smartphone. Cerise sur le gâteau : la plupart du temps c’est gratuit. Gratuit ou presque. Les sites de presse en ligne sont soit sponsorisés par leurs propres éditions papier, soit par des encarts publicitaires parfois un peu envahissants.

Ce qu’on oublis de vous dire en backstage, c’est que derrière il n’y a pas énormément de véritables journalistes. Avec l’avènement d’internet et les facilités d’édition en ligne communautaires basées sur des systèmes propriétaires ou SPIP ou bien encore WordPress comme ici, il devient extrêmement simple d’avoir une ruche rédactionnelle qui travaille en temps réel et plus ou moins en commun sur l’édition de contenu.

Là où le bas blesse, c’est qu’à bien y regarder parmi ces « journalistes », trés peu sont relativement pros. La jolie carte validée par l’état a été remplacée depuis belle lurette par des nuées de NewsRunners, géneralement des passionnés fatigués de ne pas rentabiliser leurs propres blogs indé’ qui ont préferé se vendre à la presse officielle pour en tirer quelques brouzoufs et un semblant de notoriété.

De cela découle une qualité d’informations dense mais bien en deçà de ce que l’on pourrait qualitativement attendre, se résumant trop souvent à du vulgaire communiqué de presse traduit en pleine nuit à l’arrache et à peine édulcoré d’adjectifs originaux (de sinistre mémoire ;)). On peut d’ailleurs constater que cette gangrène gagne également les grands groupes renommés ; combien de fois n’ai-je pas halluciné de voir des articles sur le vénérable ZDnet gavés de fautes de frappe quand ce n’était pas carrément celles d’orthographe ?

A la source il faut savoir que tous ces rédacteurs (pas journalistes, car très peu d’investigations ils font en réalité) sont coincés dans un étau particulièrement serré. D’une part le risque de voir leur news rédigée et publiée par un confrère juste avant la leur, vu qu’avec l’ouverture offerte par le Net tout le monde partage quasiment les mêmes sources et qu’on édite tous ensemble en temps réel. D’autre part un taux de rendement au raz des pâquerettes quand on sait qu’un feuillet de 300 signes se monnaie péniblement jusqu’à 2-3 Euros si l’on est talentueux en négociations…

Voilà la presse internet d’aujourd’hui, qu’on pourrait résumer simplement par une team marketing dont le soucis essentiel est de tenter de rendre rentable le bouzin, épaulée par un troupeau de Roumains numeriques qui tentent tant bien que mal de vivre de ses capacités rédactionnelles. C’est pas trés suave comme description, mais cela méritait d’être mis en lumière.

 

GOOGLE C’EST QUOI ?

Hum, pour l’ignorer il faudrait que vous soyez encore sur une machine non connectée ou que la dame en blanc vous ait chargé cette page par erreur en lieu et place de votre porn-site usuel. Google est le moteur de recherche qui a démonté toute la concurrence et complété d’une manière particulièrement intelligente son offre d’applications aussi diverses que les services qu’il propose.

Moi Google, je ne le hais point. Sauf quand il me piste dans mes habitudes et sites web sans trop clairement le déclarer (d’ailleurs contre ça : AdBlock+ et Ghostery sont vos amis). Mais pour le reste : rien à redire. L’indexation du contenu web y est d’un niveau correct, même si l’on se demande un peu à quelle vitesse ça va dégénérer dans les années qui viennent (réglementations, limitations, censure…). Les services proposés ne sont aucunement des obligations sorti du système de publicité AdSense qu’on peut bloquer facilement avec les extensions de navigateur citées plus haut.

C’est cette même publicité qui créé la polémique actuellement. Dénoncée il y a un bon moment par pas mal de commerçants, c’était la page Produits de Google apparaissant systèmatiquement dans les 5 premiers résultats qui avait déclenché l’ire des vendeurs. A juste titre. Aujourd’hui ce sont les rédactions de presse qui piaillent, déclarant l’indexation de leurs articles comme du vol de contenu…

… et c’est là qu’on va voir comme tout le monde se gourre.

 

MEDIAS, YOU’RE MAKING IT WRONG !

Moi quand je fabrique du contenu web, 60% de mon boulot quand même, je suis bien content que Google l’indexe. Pourquoi ? Parceque c’est exactement le but recherché ! Je pourrais piailler aussi en hurlant comme un mal propre que Google me fauche mes images en les faisant apparaitre dans sa section Recherche d’Images mais non. Primo, les images ne sont pas prises de mes sites mais bien réferencées, c.à.d. indexées en affichables et renvoyant sur les différents espaces sources où elles sont hébergées officiellement. Secundo, si cette indexation n’avait pas lieu, qui saurait que le Kyesos.com existe au milieu du fin fond des bouts de toiles mitées du web ? Personne à part ceux disposant soit de ma carte de visite papier, soit d’un contact me permettant de leur transmettre l’info. Alors je suis bien content quand je vois mes visuels apparaitre dans les résultats d’une requête Google.

Là où ça pourrait me gonfler un peu la nouille, c’est quand je vois des pseudo moteurs de recherche comme le Bing de Microsoft, qui lui se permet d’indexer uniquement mon contenu proposé A L’EXTERIEUR de mes sites propriétaires (oui-oui madame, faites le test : c’est via DeviantArt ou TwitPic, jamais sur mon site officiel leurs résultats foirés). Celà veut dire qu’au lieu d’un clic pour venir voir le contenu dans sa meilleure présentation à la source, l’utilisateur va devoir se taper un site tierce, trouver le lien qui renvoi sur mon site officiel (en géneral en pied de document car ce n’est pas le lien la star), et probablement faire un 3ème clic de confirmation pour quitter le site où il se trouve (pas trés fair-play D.A. sur ça d’ailleurs) … #IndexFAIL !

 

CONTENU, VALEUR ET UTILISATEURS…

Le fait c’est que quand moi, simple utilisateur, quand j’arrive sur ma belle page de syndication iGoogle, je suis satisfait de voir tous ces titres de News qui me renvoient sur autant de GNT, ZDnet, PCinpact et autres que j’irais voir autrement plus rarement si je n’avais pas un récap’ de news clair et net sous le nez. Pour la petite vacherie, notez aussi que c’est comme ça qu’on voit que moult rédacteurs ne sont que des NewsRunners en comparant ces titres d’articles étrangement similaires et au conteun peu variable (bache #OFF). Alors de là à dire que l’indexation d’articles de presse sur Google nuit à son activité… laisser moi étaler un peu de verre pilé et me rouler de rire dedans (LOLOBG – Laughing Out Loud On Broken Glass !).

D’un autre côté, j’ai récemment osé dire que « quand une application, un service ou un contenu me sont proposés gratuitement en échange de publicités, c’est que ces derniers ont une valeur proche de zéro » et je persiste.

Je suis désolé, et je reprend mon exemple du Kyesos.com (au moins je connais bien ^^) : qu’est-ce qui finance le site ? Moi d’abord, et ça a été le cas pendant plus de 10 ans. Pas de régie pub incontrôlée aux fesses, juste un risque normal pour un projet comme tout entrepreneur l’expérimente, il n’y a pas à larmoyer sur ça. J’assume totalement de passer à côté de revenus faciles pour assurer tant confort de mes visiteurs que mon indépendance.

Reste donc ensuite à trouver un autre potentiel de revenus : LE CONTENU. Il n’y a pas de miracles. Pour que cela fonctionne, il se doit d’être original, fait maison avec ses qualités et ses défauts, pas juste basé sur le remixage des travaux d’autrui. Des surcroit mes images sont consultables gratuitement pour tout le monde, mais en versions réduites, filigranées, contenant d’éventuels textes d’invite à la visite et au soutien du site source. Leurs versions intègres sont elles disponibles à la vente ; libre à chacun de soutenir le site ou pas selon l’appréciation (vous devriez le faire d’ailleurs, je ne suis toujours pas zillionnaire ;)).

La clé de voûte du système n’est pas Google ou alors dans une mesure presque négligeable ; c’est essentiellement moi par ma politique d’échange et l’utilisateur par sa compréhension du soutien nécessaire. Point.

On ne va tout de même pas chialer si la presse, que j’estime bien loin d’être stupide, n’a toujours pas eû le courage d’essayer de trouver de NOUVEAUX moyens de viabiliser son contenu. Les encarts pub qui clignotent dans tous les sens c’est fini depuis belle lurette ; c’est le marketing-à-papa tout ça ! Il est temps d’inventer les systèmes qui permettraient une distribution équitable du contenu, offrant accès libre aux utilisateurs et revenus minimum aux auteurs.

Je ne suis pas le Génie qui vous donnera cette recette miracle pas encore développée. Mais il faut savoir que si la presse s’entête pour réussir son tour de passe-passe pour embobiner le système comme l’a fait l’industrie musicale, elle le paiera cher. Trééééés cher. Car entre vous et moi : que choisirez-vous entre une presse officielle pas forcément faite de réels journalistes d’investigation et les blogs tout gratuits de semi-pros passionnés ?

Nous sommes bien d’accord…

 

PS: cet article est vierge d’illustrations car du coup j’ai même pas osé piquer du contenu ailleurs, y compris à moi-même ;).

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